Le Grand Prix du Brésil où sera sacré dimanche le champion du monde - avantage Fernando Alonso face à Michael Schumacher - marque un certain nombre de «dernières», mais les titres pilotes et constructeurs étant en jeu, Renault et Ferrari devront attaquer sabre au clair.

Le Grand Prix du Brésil où sera sacré dimanche le champion du monde - avantage Fernando Alonso face à Michael Schumacher - marque un certain nombre de «dernières», mais les titres pilotes et constructeurs étant en jeu, Renault et Ferrari devront attaquer sabre au clair.

Pour sa dernière course de F1, Michael Schumacher (Ferrari), 37 ans, espère «une course excitante» afin de «garder en partant ce merveilleux sentiment que seule la victoire peut procurer».

Avec dix points d'avance sur Michael Schumacher, Fernando Alonso (Renault) peut aborder relativement sereinement cette 18e et dernière épreuve de la saison. Un point, celui d'une huitième place, lui suffit pour conserver sa couronne et devenir ainsi, à 25 ans, 2 mois et 23 jours, le plus jeune double champion du monde de F1, après en avoir été sacré le plus jeune champion l'an dernier sur ce même circuit d'Interlagos.

Aussi Alonso et Renault ont-ils d'ores et déjà dit qu'ils n'allaient prendre aucun risque superflu au Brésil. «Notre objectif sera de faire notre travail comme nous le faisons chaque week-end depuis le début de la saison, de trouver le maximum de puissance sans prendre de trop grands risques et de finir notre tâche», annonce Alonso.

«Niveau habituel»

«Si nous atteignons notre niveau habituel de performance et si nous nous battons devant, nous pourrons alors atteindre notre but», selon lui.

En revanche, pour quitter la F1 sur un huitième titre mondial (!), Schumacher doit impérativement s'imposer et compter sur un résultat nul d'Alonso : abandon ou classé au-delà de la huitième place.

Le pilote allemand a affirmé à Suzuka après son abandon alors qu'il était en tête du Grand Prix du Japon, qu'il considérait le titre pilotes comme perdu. «Je ne pense pas que ce soit fini, rétorque Alonso. Jusqu'au dernier tour, quand on sait qu'on est champion, tout peut arriver et nous ne considérons rien comme acquis».

D'autant que Schumacher a insisté sur le fait qu'il ne comptait pas simplement parader sur le tracé d'Interlagos, mais bien viser le meilleur résultat possible pour tenter d'offrir un cadeau d'adieux à Ferrari avant de prendre sa retraite : le titre constructeurs.

En arrivant au Brésil, après avoir pris quelques jours de repos en famille pour effacer la fatigue des éprouvantes courses asiatiques, Schumacher n'a qu'une seule stratégie : «attaquer».

«Nous visons le doublé premier-deuxième, rien de moins, assure-t-il. C'est notre seul espoir de remporter le titre constructeurs et c'est tout ce que nous pouvons faire, le reste ne dépend pas de nous», poursuit un Schumacher visiblement surmotivé.

«Offrir»

La Scuderia ayant neuf points à rattraper sur Renault en une course, Felipe Massa devra en effet, devant son public, se montrer à la hauteur de la tâche.

Mais Alonso aussi veut offrir un titre à son écurie... avant de la quitter et d'emmener avec lui le numéro un chez McLaren-Mercedes.

«Je pense qu'il est impossible de leur rendre (à l'équipe Renault, ndlr) tout ce qu'ils m'ont offert depuis 2001. Tout ce que je peux leur offrir à mon tour c'est une superbe dernière course et le titre afin que nous puissions conclure notre collaboration comme il se doit : par une fête !»

Fin de la saison, dernière course de F1 de Michael Schumacher, le GP du Brésil sera également la dernière course de Michelin ainsi que la dernière d'Alonso chez Renault et de Kimi Räikkönen chez Mclaren-Mercedes.

Le Finlandais rejoindra en effet l'année prochaine Massa chez Ferrari.»Ce serait fantastique de quitter l'écurie sur une victoire», affirme Räikkönen qui avait cédé le titre mondial 2003 à Schumacher lors de la dernière course et qui s'était battu contre Alonso jusqu'au Brésil en 2005. Mais il n'a plus remporté la moindre victoire depuis le Grand Prix du Japon de l'an dernier, soit depuis 18 courses.