Fernando Alonso aborde sous pression le Grand Prix du Japon de Formule 1, tant en raison de tensions internes dans son écurie Renault que parce que son rival Michael Schumacher peut théoriquement coiffer sa huitième couronne mondiale dès dimanche à Suzuka.

Fernando Alonso aborde sous pression le Grand Prix du Japon de Formule 1, tant en raison de tensions internes dans son écurie Renault que parce que son rival Michael Schumacher peut théoriquement coiffer sa huitième couronne mondiale dès dimanche à Suzuka.

«À Suzuka, le Championnat repart quasiment de zéro et je pense que c'est un excellent point de départ pour tous les amateurs de sport automobile», souligne Schumacher en référence aux 116 points qu'il compte à égalité avec Alonso avant la 17e des 18 épreuves de l'année, ainsi qu'au superbe tracé nippon unanimement apprécié des pilotes.

En réalité, Alonso et Schumacher ne sont pas vraiment dos à dos car si l'Espagnol a été en tête du Championnat depuis la première course de la saison à Bahreïn, c'est l'Allemand qui est le premier en position de conclure.

Le pays du Soleil levant, où l'astre ne devrait pas percer l'épaisse couche nuageuse avant dimanche au mieux, pourrait en effet devenir le lieu historique d'un huitième sacre mondial de Schumacher. À 37 ans, il pourrait ainsi déguster comme une douce caïpirinha l'ultime course de F1 de sa carrière, le 22 octobre au Brésil.

Alonso, lui, sera quoi qu'il arrive obligé d'attendre Sao Paulo pour un éventuel sacre.

Critiques

Aussi, après avoir laissé échapper le Grand Prix de Chine dimanche dernier, notamment en raison d'un mauvais choix de pneus et d'une mauvaise communication avec son écurie, laissant Schumacher remporter sa septième victoire de l'année, Alonso a perdu une partie de son sang froid et s'est laissé aller à de violentes et froides critiques à l'encontre de Renault.

«L'équipe est triste, à l'exception de ceux qui n'ont aucune envie que j'emmène le numéro un dans une autre écurie l'an prochain, a assuré à la presse espagnole le plus jeune champion du monde de l'Histoire de la F1, qui quittera Renault pour McLaren-Mercedes l'an prochain. Nous continuons à perdre des points et l'écurie ne m'aide pas toujours, ils sont plus préoccupés par le titre constructeurs.»

Jeudi à Suzuka, l'Espagnol a confirmé ses propos affirmant se sentir «seul» en ce moment critique de la saison. «Il est certain que pour l'équipe, le plus important est le titre constructeurs», a-t-il répété.

Du coup, l'ambiance est franchement plus positive chez Ferrari.

«Surcroît de motivation»

«Quand vous regardez l'ambition et la combativité affichées par l'équipe pour revenir au Championnat, il n'y a pas à se poser de questions», assure un Schumacher dont la retenue s'efface peu à peu devant l'ambition, au fur et à mesure que la possibilité d'un huitième sacre prend corps.

«La victoire à Shanghai est si importante que nous avons encore un surcroît de motivation», poursuit l'Allemand qui se dit «fin prêt pour une bagarre dure et serrée».

Alors face à une telle détermination, Renault et Alonso ne peuvent que fourbir leurs armes et se préparer à lutter férocement.

«La voiture sera fabuleuse à Suzuka, promet le directeur de l'Ingénierie du Losange, Pat Symonds. Elle était très rapide à Silverstone, lors du Grand Prix (facilement remporté par Alonso, ndlr) et lors des derniers essais, il y a deux semaines. Une voiture performante à Silverstone l'est aussi à Suzuka.»

Quant à Alonzo lui-même, il estime que «le niveau de performance des deux monoplaces (Renault et Ferrari) étant très similaire, ce sont les pneumatiques qui permettront de faire la différence.»

«Michelin a fait un travail remarquable à Suzuka ces dernières années et je suis confiant. Mais, chez Ferrari, ils sont aussi confiants que nous...»