Michael Schumacher (Ferrari), une nouvelle fois imbattable dimanche au Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, s'est remis à portée du titre mondial défendu par Fernando Alonso (Renault), ce dernier n'ayant pu faire mieux que 5e.

Michael Schumacher (Ferrari), une nouvelle fois imbattable dimanche au Grand Prix d'Allemagne de Formule 1, s'est remis à portée du titre mondial défendu par Fernando Alonso (Renault), ce dernier n'ayant pu faire mieux que 5e.

Alors 89e victoire en Grand Prix, 3e successive et 5e cette saison, 4e victoire dans son GP national, 2e doublé de Ferrari (grâce à la 2e place de Felipe Massa devant la McLaren-Mercedes de Kimi Räikkönen) ou 100e victoire en F1 du manufacturier de pneumatiques japonais Bridgestone (Michelin avait fêté sa 100e au Canada en juin), tous ces chiffres importent peu à Schumacher.

Dimanche après la 12e des 18 courses de la saison, un seul chiffre obnubile le septuple champion du monde.

«Aujourd'hui, le chiffre le plus important est le 11: les 11 points qui me séparent d'Alonso», explique l'Allemand.

Au-delà de la victoire de Ferrari en Allemagne, c'est la manière qui a de quoi inquiéter le camp Renault. D'autant que la prochaine course est programmée dès dimanche prochain en Hongrie, un délai interdisant à priori toute amélioration révolutionnaire des monoplaces.

«Je suis étonné que nous soyons si loin devant... mais on prend ! On prend avec plaisir !», lance le vainqueur du jour sans bouder sa joie.

«Objectif»

«Le doublé était notre objectif», précise son coéquipier Felipe Massa.

À Hockenheim en effet, une fois débarrassées de la McLaren-Mercedes de Räikkönen -obligée de ravitailler dès le 10e tour car pour obtenir la pole il avait fallu se qualifier très léger en carburant-, les Ferrari ont assuré un cavalier seul hors de vue de la concurrence.

De quoi signer un deuxième doublé en trois courses, alors qu'Alonso termine pour la deuxième fois de la saison hors du podium, après les États-Unis où il avait déjà terminé 5e bien loin derrière les Ferrari. La Scuderia est d'ailleurs revenue à 10 petites longueurs du Losange au championnat constructeurs.

«Nous devons continuer à mettre la pression sur Alonso et Renault», assène un Schumacher de plus en plus mort de faim.

«Cela fait trois courses que nous avons l'avantage et nous devons pousser cet avantage au maximum», poursuit le pilote allemand qui n'a pas l'intention de lâcher une proie grossissant au fil des semaines dans sa mire.

«Avec les performances démontrées ces trois dernières courses, je suis confiant sur notre capacité à réduire notre retard au moins dans les toutes prochaines épreuves», commente-t-il, persuadé que Renault et Alonso vont bien finir par «retrouver de la compétitivité».

Pneus qui «bullent»

L'Espagnol estime que son manque de compétitivité à Hockenheim est dû principalement aux pneus Michelin qui «bullaient», c'est à dire faisaient des cloques en s'usant et perdaient ainsi de leur adhérence.

«Si l'on prend en compte ce bullage, mon résultat n'est pas si mauvais», estime le pilote Renault, concédant néanmoins que sa monoplace n'était pas suffisamment rapide quoi qu'il arrive pour lutter dimanche contre les Ferrari.

«Nous devons être positifs en vue de la Hongrie: les pneus que nous y utilisons sont complètement différents de ceux de Hockenheim et j'ai confiance en Michelin: ils nous donneront les bons produits», poursuit Alonso.

L'excuse des pneus est néanmoins peut-être un peu courte puisque Räikkönen et Jenson Button (Honda) ont terminé devant lui, équipés eux aussi de pneus Michelin...

«Mes pneus étaient plutôt bons, mais j'ai eu des ennuis mécaniques et des problèmes au ravitaillement qui m'ont fait perdre beaucoup de temps», assure d'ailleurs Räikkönen, admettant toutefois avoir également souffert de bullage.

Il reste que, jamais depuis le début de la saison, autant de concurrents (quatre) n'avaient terminé devant la première Renault. La fin de l'été risque donc d'être chaude sur les circuits de F1.