Même si Jacques Villeneuve n'a pas gagné un Grand Prix de Formule 1 depuis 1997, il demeure une valeur sûre dans le milieu de la publicité. « Son caractère est bien cerné. On sait qu'il est franc et qu'il ne se défile pas devant la controverse. De plus, Jacques a une notoriété très importante au Québec et il n'est pas un inconnu en Europe », dit Jean Gosselin, vice-président du cabinet de relations publiques National et spécialiste en marketing sportif.

Même si Jacques Villeneuve n'a pas gagné un Grand Prix de Formule 1 depuis 1997, il demeure une valeur sûre dans le milieu de la publicité. « Son caractère est bien cerné. On sait qu'il est franc et qu'il ne se défile pas devant la controverse. De plus, Jacques a une notoriété très importante au Québec et il n'est pas un inconnu en Europe », dit Jean Gosselin, vice-président du cabinet de relations publiques National et spécialiste en marketing sportif.

Évidemment, sa valeur sur le marché publicitaire est moins élevée qu'à ses belles années au sein de l'écurie Williams. Après la conquête de son championnat du monde en Formule 1, Villeneuve avait participé à une campagne publicitaire au Québec pour le compte de Volkswagen. Le constructeur allemand avait choisi d'exploiter sa rivalité avec Michael Schumacher. « Je n'ai rien contre les Allemands... mais j'aime mieux les Allemandes », disait un Villeneuve tout sourire au volant d'une Volkswagen.

Cette saison, Jacques Villeneuve est l'un des deux pilotes de l'écurie BMW Sauber. Les principaux commanditaires de l'écurie sont BMW (automobiles de luxe), Petronas (pétrole), Intel (technologies), Crédit Suisse (services financiers), O2 (téléphonie mobile) et Dell (informatique).

En mars dernier, Intel a lancé la campagne de publicité de sa puce Centrino Duo Mobile autour de Jacques Villeneuve. Un excellent choix, tranche M. Gosselin. « Il permet de mettre un visage sur un partenariat, d'autant plus que c'est bien connu qu'il aime les ordinateurs, dit-il. Mais Intel cherche davantage à s'associer la Formule 1 dans son ensemble. La F1 est un laboratoire ambulant, et c'est ce qui intéresse Intel. »

Comme commanditaire, BMW a également trouvé un excellent porte-parole en Jacques Villeneuve. L'ancien champion du monde a une personnalité qui plaît aux clients potentiels de BMW, croit Gosselin.

Pas un argument de négociations

Douzième au championnat du monde des pilotes avant le Grand Prix du Canada, Jacques Villeneuve n'a pas encore de contrat avec BMW Sauber pour 2007. Selon Gosselin, la valeur publicitaire du pilote québécois ne lui assure pas un volant l'an prochain. Pas dans l'univers de la Formule 1 en 2006.

« BMW n'est pas en F1 pour vendre des automobiles mais bien pour le rayonnement et la crédibilité de sa marque, dit-il. L'association publicitaire entre BMW et Jacques est intéressante, mais la popularité du pilote ne pèse pas lourd dans les négociations. La F1 est une énorme machine de marketing et le logo de BMW y circule déjà beaucoup. Et en sport, la victoire est toujours le meilleur argument de marketing. » De toute façon, on ne conduit pas une voiture à 300 km/h toute sa vie. Tôt ou tard, Jacques Villeneuve quittera le grand cirque de Bernie Ecclestone. Que restera-t-il de sa valeur publicitaire? « Jacques aura toujours une certaine valeur. Des champions du monde de F1 vivants, il n'en reste plus beaucoup. Au fond, ce sera sa décision. S'il se retire dans ses terres, les gens vont l'oublier. S'il veut continuer à être présent, il pourrait intéresser les marques qui veulent rejoindre le jeune homme moderne », conclut M. Gosselin.