Le Français Romain Grosjean va disputer dimanche soir sa dernière course dans une Lotus, le Grand Prix d'Abou Dhabi, et quitter une écurie qu'il considère comme sa «famille», où il a fait toute sa carrière en Formule 1.

«Quand je suis arrivé à Enstone en septembre 2005, je n'étais que pilote de développement. Depuis, j'ai tout appris», a rappelé Grosjean jeudi en conférence de presse. En 2005, Lotus s'appelait encore Renault F1, puis il avait disputé toute la fin de saison 2009 (sept Grands Prix) aux côtés de Fernando Alonso. Il sera en 2016 le pilote de pointe de l'écurie américaine Haas, qui débutera en F1.

«C'est la première fois que je change d'écurie, en F1», a remarqué le Franco-Suisse de 29 ans, car natif de Genève. Et il sait qu'il aura «du mal à sortir» de sa Lotus, la E23, dimanche soir sur le circuit de Yas Marina. Car au bout de 83 Grands Prix de F1, «une équipe devient comme une famille». Il se rassure en sachant que «l'an prochain, ils ne seront pas loin dans le paddock».

Le point d'orgue de cette saison 2015, c'était bien sûr «le podium à Spa», lors du Grand Prix de Belgique à la fin août. Sinon, c'était «une bonne année en termes de pilotage. On n'a pas pu développer la voiture autant que prévu, mais on se bat encore pour la sixième place au championnat des constructeurs», a-t-il souligné jeudi.

Pour ce qui est de l'avenir immédiat, en 2016, Grosjean se dit «excité» à l'idée de piloter pour Haas F1, l'écurie fondée par le géant de la machine-outil. «J'ai hâte de piloter pour une écurie américaine, avec l'expérience que je vais tenter de leur apporter. J'aime la philosophie et l'approche de Haas, ils ont cet esprit américain avec une base européenne, ce sera peut-être une belle combinaison», espère Grosjean.