Le premier ministre de l'Italie Matteo Renzi a un message pour le grand patron de la Formule 1 Bernie Ecclestone: «Ne touche pas à Monza».

«C'est ce que nous allons dire à Ecclestone. La Formule-1 n'est pas qu'une affaire d'argent. Il y a aussi l'histoire qui compte», a clamé Renzi à la radio italienne dans la foulée des récentes déclarations d'Ecclestone quant à l'avenir du Grand Prix d'Italie.

Aucun autre circuit n'a accueilli plus de courses de Formule-1 que celui de Monza, qui figurait au calendrier inaugural du championnat en 1950. Il n'y a qu'en 1980 que la course a été déplacée à Imola. La piste située près de Milan sera le théâtre d'un 65e Grand Prix en fin de semaine.

Mais les organisateurs de Monza ont de la difficulté à générer les 25 millions d'euros (37 millions de dollars) annuellement qu'exigent Ecclestone afin de conserver la course au programme.

«Nous sommes évidemment heureux d'être à Monza, mais pas à rabais», a affirmé Ecclestone au cours du Grand Prix de Belgique, il y a deux semaines.

Ecclestone avait ajouté qu'il existait de «bonnes chances» que le Grand Prix de Monza soit abandonné à la conclusion de l'entente, après la course de 2016.

Les organisateurs de Monza sont prêts à débourser 15 millions d'euros (22 millions de dollars) par année afin d'assurer la survie de la course jusqu'en 2020, soit beaucoup moins d'argent que les 25 millions d'euros que les organisateurs des courses en Autriche et en Belgique défraient chacun, selon le journal italien «Gazzetta dello Sport'.

Le jeune premier ministre Renzi pourra passer son message en personne à Ecclestone, dimanche, à l'occasion de la remise du trophée au pilote gagnant.

Si Monza ne peut pas répondre aux exigences d'Ecclestone, le circuit Enzo et Dino Ferrari d'Imola, qui a été l'hôte du Grand Prix de San Marino de 1981 à 2006, pourrait prendre la relève. Ou peut-être pourrait-on présenter les courses annuellement en alternance sur les deux circuits.

«Les propos du premier ministre témoignent de sa volonté à maintenir le Grand Prix d'Italie, a commenté la mairesse d'Imola Daniele Manca. Imola est prête à donner un coup de main.»

L'ancien pilote vedette de la F1 Jackie Stewart a déclaré que ce serait «très triste» que Monza ne fasse plus partie du calendrier.

«Ce serait très négatif pour la Formule-1 et le sport automobile en général, a soutenu Stewart à Autosport. Peu importe où vous êtes dans le monde, si vous parlez de Monza, les gens font immédiatement l'association avec le Grand Prix d'Italie.»