Absente de la programmation du Grand Prix de F1 du Canada depuis deux ans, la série Porsche GT3 pourrait être de nouveau au circuit Gilles-Villeneuve l'an prochain, selon ce qu'a appris La Presse.

Ces dernières années, ce privilège de faire partie des courses dites «de soutien» en marge de la Formule 1 appartenait à la division américaine de cette série officiellement baptisée Ultra 94 Porsche GT3. En 2013, le championnat canadien de cette série a pris le relais sur l'île Notre-Dame, fort d'une certaine croissance depuis sa création deux ans plus tôt. Mais pour des raisons budgétaires et de changement de direction à la tête de la série, les Porsche GT3 sont absentes du Grand Prix du Canada depuis 2014.

Il semblerait cependant que les dirigeants de cette série canadienne réfléchissent à la question. «Ils regardent pour retourner au Grand Prix à Montréal l'année prochaine», dit-on dans le paddock des Porsche.

«On est actuellement dans un processus de projection. On pense déjà à l'année prochaine et on a quelques idées pour rendre cette série plus attirante. Il y a des discussions, on écoute ce que les équipes souhaiteraient. On essaie d'avoir un programme plus attrayant pour l'an prochain», a commenté cette fin de semaine Alexander Pollich.

Interrogé quant à savoir si Montréal faisait partie des plans, le président et chef de la direction de Porsche Canada a indiqué que «Montréal est très attrayante. La Formule 1 génère beaucoup de monde et d'intérêt, c'est une belle ville et une belle piste».

«Nous allons voir», a-t-il conclu.

La série Porsche GT3 est présente dans une vingtaine de pays sous l'impulsion de la célèbre marque allemande. Les voitures sont les versions GT3 de la fameuse 911, propulsées par un six-cylindres à plat de 450 chevaux.

«On a un bon niveau de compétition, on n'est pas des gentlemen drivers, on roule pour gagner et non pas pour le fun de rouler», décrit Martin Harvey, l'un des deux pilotes québécois engagés cette année dans cette série qui rassemble des passionnées plutôt expérimentés.

«Toutes les voitures sont pareilles, les moteurs et les transmissions sont bridés. On peut faire un peu de réglages mais c'est minime, ajoute-t-il. (...) On roule plus vite que les voitures NASCAR, la piste à Trois-Rivières est faite pour une Porsche. Elle est courte et est dure pour les freins. En NASCAR, ils n'ont pas le temps d'accélérer beaucoup.»

Le pilote de Berthierville aura vécu un mauvais week-end à Trois-Rivières, lui qui s'y présentait fort d'une deuxième place au classement de la catégorie Gold (modèles 2010 à 2013). Un problème de freins en qualifications l'a fait partir du fond de la grille lors de la première course alors qu'il a conclut la deuxième au 10e rang.

Pas de quoi décourager le pilote de 57 ans pour qui «la classe semi-professionnelle, c'est suffisant», comme il le dit en souriant.

- 100 000$ -

C'est le budget annuel moyen d'une participation à la série Porsche GT3, coûts de la voiture et des réparations exclus.