Le Brésilien Felipe Nasr (Sauber), 22 ans, va débuter en Formule 1 au Grand Prix d'Australie, dimanche à Melbourne, après «deux mois de préparation hors-piste» et trois semaines d'essais hivernaux en Espagne.

Question: Comment avez-vous préparé vos débuts en F1?

Réponse: «Dès que j'ai appris que j'allais piloter en F1, j'ai travaillé de manière encore plus intensive ma condition physique et ma préparation mentale, ainsi que tous les aspects hors-pilotage. Avant Noël, je suis allé rencontrer l'équipe pour la première fois, afin de faire la connaissance de tout le monde. C'est très important de comprendre les personnes avec qui vous partagez le même environnement et ainsi construire une bonne relation. En tout, j'ai fait presque deux mois de préparation hors piste, ce qui incluait le travail avec l'équipe sur les aspects techniques, et l'apprentissage de toutes les procédures».

Q: Quels étaient vos pilotes de F1 préférés?

R: «Quand j'ai commencé le karting, j'ai suivi Michael Schumacher, car il gagnait beaucoup de courses et de championnats. Mais ma période préférée est celle d'Ayrton Senna car il était brésilien. J'ai appris beaucoup de choses sur lui, en tant que pilote mais aussi en tant que personne, sur et en dehors de la piste, à travers des vidéos, des documentaires. C'est mon idole».

Q: Quels sont vos objectifs pour cette première saison de F1?

R: Avec l'équipe, ensemble, nous voulons revenir dans les points. Je suis beaucoup plus confiant par rapport à 2014 (ndlr: la pire saison de l'équipe suisse en F1, avec zéro point marqué). L'équipe a l'air beaucoup plus forte, cela donne confiance aux pilotes. C'est bien de voir que nous sommes capables d'aller de l'avant dans de nombreux secteurs, mais il y a encore des zones d'amélioration à prendre en compte. Du côté de l'aérodynamique, de l'équilibre général, beaucoup de choses sont encore perfectibles».

Q: Quels sont vos rapports avec votre coéquipier Marcus Ericsson?

R: «Je le connaissais avant, du GP2. On travaille bien ensemble et il est facile de communiquer avec lui. Il a une année d'expérience en F1 et il peut apporter quelque chose à l'équipe. Nous partageons aussi nos opinions sur la voiture».

Q: Le GP2 était-il utile pour votre apprentissage?

R: «Si je regarde en arrière, je ne sais pas si le GP2 était vraiment la bonne étape pour devenir pilote de F1. Mais je pense quand même que j'ai beaucoup appris dans cette catégorie car ce sont les mêmes circuits que la Formule 1 et les monoplaces sont assez similaires. Certaines choses ont été bonnes pour moi, d'autres moins.»

Q: Quel est votre circuit préféré?

R: «Spa-Francorchamps (en Belgique), en raison de son dénivelé et de ses virages rapides. C'est un sentiment incroyable quand on pilote dessus, différent des autres tracés».

Q: Que doit faire la F1 pour susciter plus d'intérêt auprès des fans?

R: «La F1 pourrait être davantage ouverte aux réseaux sociaux. Les gens ont besoin de pouvoir visionner les courses sur leur téléphone, où qu'il se trouvent. Cela doit être plus ouvert dans le sens où ils doivent drainer plus de monde. Par exemple, les jeunes ont tous leur téléphone, leur tablette, leur ordinateur portable, et ils doivent pouvoir consulter ce qui se passe à tout moment, n'importe où, même s'ils ne sont pas assis devant leur télévision».

Q: Quels sont vos autres passions en dehors du sport automobile?

R: «Je suis un vrai amateur de sport, en particulier le soccer, le surf, le wakeboard, mais aussi le tennis. J'aime pratiquer un peu de tout».

Propos recueillis à Barcelone par Anne-Laure Richard