David Cameron a annoncé vendredi un changement de loi qui relance le vieux fantasme d'un Grand Prix de F1 dans les rues de Londres.

En visite dans l'Oxfordshire pour inaugurer la nouvelle usine de l'écurie Williams, le premier ministre britannique a indiqué que le gouvernement allait soutenir un transfert de pouvoir aux autorités locales en matière d'organisation de courses automobiles sur les voies publiques.

Alors qu'il faut actuellement l'accord des deux chambres du Parlement et attendre jusqu'à dix-huit mois pour décrocher une autorisation, la nouvelle loi, qui pourrait entrer en vigueur en 2015, serait nettement moins contraignante.

«Nous allons changer les règles pour permettre aux conseils locaux de prendre la décision sans demander à chaque fois une autorisation spécifique au Parlement. Il s'agit d'une excellente nouvelle pour le sport automobile britannique. Cela signifie plus de courses, plus d'événements et plus d'argent pour notre pays», a souligné David Cameron.

Les experts estiment que cela permettrait d'organiser au moins vingt courses de plus par an, dont peut-être un Grand Prix de F1 à Londres, alors que la Grande-Bretagne l'accueille actuellement tous les ans à Silverstone.

Vieux serpent de mer, l'idée d'un Grand Prix urbain dans les rues de la capitale refait épisodiquement surface et a l'appui à la fois du maire de Londres, Boris Johnson, et du grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone.

La banque espagnole Santander, commanditaire de Ferrari, a produit une vidéo qui donne une idée de ce à quoi pourrait ressembler la course. Elle passe devant presque tous les monuments et emblèmes de la capitale, de Trafalgar à Big Ben en passant de Picadilly à Buckingham Palace.

«Un rêve» pour les pilotes britanniques Jenson Button et Lewis Hamilton qui commentent le tracé virtuel.

Mais les obstacles restent nombreux. «Le maire pense que la F1 est un événement fantastique et que c'est un privilège pour toute ville de l'accueillir, a souligné vendredi un porte-parole de Boris Johnson. Mais il est impossible d'en mesurer l'impact sans une planification détaillée au préalable et il faudrait analyser sérieusement les questions de qualité de l'air et de nuisance sonore.»

Bernie Ecclestone a, lui, rappelé qu'organiser un tel Grand Prix urbain, «n'est pas donné» et «même sacrément cher».

«Mais au moins s'agit-il (avec ce changement de loi) d'un pas dans la bonne direction», a-t-il ajouté.