Le Britannique Lewis Hamilton et l'Allemand Nico Rosberg se sont rendu coup pour coup vendredi lors des premiers essais libres du Grand Prix d'Autriche à Spielberg, comme attendu, loin devant les autres pilotes.

Comme depuis le début de la saison, les deux pilotes Mercedes se sont partagé les lauriers, Rosberg en matinée, Hamilton dans l'après-midi. Petit avantage psychologique toutefois pour Lewis, le premier à descendre vendredi sous 1:10 et meilleur temps de la journée en 1:09,542.

«Lorsque la voiture se comporte ainsi, ça laisse présager d'une bonne course, s'est félicité le champion du monde 2008 après les essais qualificatifs. La piste est très rapide et ça me plaît bien».

«J'apprends le circuit à chaque tour, et je m'améliore. C'était une journée intéressante», a estimé Nico Rosberg, pas satisfait à 100% de sa voiture: «Il y a beaucoup de travail pour ce soir. Il y avait un petit souci, elle sautait dans les lignes droites et les virages et je perdais du temps».

Pole position pas primordiale?

L'Allemand a découvert vendredi le circuit, comme la plupart des pilotes du paddock, puisque le Grand Prix de Formule 1 d'Autriche est de retour après 11 ans d'absence.

Avant les qualifications samedi, Hamilton estime que la pole position ne sera pas primordiale pour la course de dimanche. «Il n'a qu'à me la laisser, moi je la prends. Il peut ralentir un tout petit peu, ce n'est pas un problème», réplique Rosberg, dont la rivalité avec son coéquipier est sensible depuis le début de la saison, et notamment à Monaco en mai.

Sur le Red-Bull-Ring, les Flèches d'argent ont une nouvelle fois été sur une autre planète, notamment dans l'après-midi, quand la piste, glissante en matinée en raison d'une très légère pluie, s'est asséchée grâce à quelques rayons de soleil.

Seul Fernando Alonso sur sa Ferrari est un peu resté au contact des Mercedes, prenant à chaque fois la troisième place, mais avec toutefois un retard de près d'une seconde sur le meilleur temps de la journée. «Le rythme est bon. Nous sommes compétitifs», s'est quand même réjoui le double champion du monde de la Scuderia.

Vettel à la faute

Les Red Bull de l'Allemand Sebastian Vettel et de l'Australien Daniel Ricciardo, vainqueur du dernier Grand Prix le 8 juin au Canada, n'ont pas été à la hauteur des attentes des spectateurs, pour cette découverte de «leur» circuit.

«Le tête à queue n'était certainement pas prévu», a expliqué le quadruple champion du monde, trop large sur le dernier virage lors de la première séance en matinée, qui lui a valu quelques sueurs froides et de voir de très près les rails: «J'ai tout fait pour ne pas heurter le mur.»

«C'était mieux en après-midi, j'espère que l'on va continuer de faire encore un pas en avant», a ajouté Vettel, alors que les Red Bull éprouvent des difficultés depuis le début de la saison, notamment en ligne droite.

Les monoplaces au taureau rouge sont restées bloquées vendredi derrière les Williams de Valtteri Bottas et de Felipe Massa.

Les nuages menaçants au dessus du Red-Bull-Ring devraient laisser la place samedi à de larges éclaircies, pour la dernière séance d'essais libres et les qualifications.