S'il voulait conserver sa couronne en Principauté, Nico Rosberg se devait dans un premier temps de décrocher la position de tête du Grand Prix de Monaco. C'est ce que le pilote Mercedes a fait samedi à l'issue de qualifications où la logique et la hiérarchie actuelles ont été respectées. Mais où le dernier tour de piste ne s'est pas conclu de manière élégante...

Vainqueur l'an dernier à Monaco, Nico Rosberg a la ferme intention de rééditer pareille performance dimanche, lui qui est sevré de victoire depuis le tout premier Grand Prix de la saison, en Australie.

Le pilote allemand a décroché cette «pole» en signant le meilleur chrono de la semaine jusqu'à présent (1 mn 15 sec 989). Et comme d'habitude, la logique a été respectée dans ce championnat du monde 2014. Et comme d'habitude, la hiérarchie sportive est restée la même avec Lewis Hamilton, deuxième sur la grille demain, suivi des deux Red Bull en deuxième ligne - Ricciardo et Vettel - et des deux Ferrari en troisième ligne - Alonso et Raïkkonen.

La petite surprise du jour est venue du Français Jean-Sébastien Vergne (Toro Rosso) qui a réalisé le meilleur temps de la première séance de qualification pour finalement prendre la septième place sur la grille de départ.

Au regard de cette grille de départ, la victoire devrait revenir à l'un des trois premiers dimanche... si l'on se fie aux statistiques. En 60 éditions à Monaco, la victoire est revenue à l'un des trois premiers sur la grille à 50 reprises.

La position de tête de Rosberg pourrait néanmoins être remise en cause. Alors qu'il en était dans son dernier tour pour espérer ravir cette «pole» à son coéquipier, Lewis Hamilton a dû lever le pied en raison d'un drapeau jaune signifiant une sortie de piste de... Nico Rosberg. Dans le virage Mirabeau, celui-ci a fait un tout droit sans dommages après avoir apparemment bloqué ses freins. Les commissaires de course de la Fédération internationale ont ouvert une enquête sitôt les qualifications afin de déterminer si cette manoeuvre de Rosberg était intentionnelle ou non. Si la faute était avérée, Rosberg risquerait une rétrogradation sur la grille.

La première séance de qualification, à l'issue de laquelle Jean-Éric Vergne (Toro Rosso) a été le plus rapide, a été marquée par la sortie de piste de son coéquipier Daniil Kvyatt. Puis par l'accrochage entre Ericsson (Caterham) et Massa (Williams). Le suédois a envoyé le Brésilien dans les rails en toute fin de séance à l'issue d'une curieuse manoeuvre complètement manquée à l'approche d'un virage. Ce qui a suscité un applaudissement ironique de la part du pilote de Williams...

Ce dernier n'a pu prendre le départ de la seconde vague qui a été plus conforme à la logique, les leaders s'emparant des premières places alors que les Lotus et Williams ne sont pas parvenues à se qualifier pour la séance suivante, tout comme Button (McLaren) et Hulkenberg (Force India).

La troisième et dernière séance d'essais du matin avait préalablement donné le ton, Hamilton (Mercedes) réalisant le meilleur temps avec 50 petits millièmes de seconde seulement de moins que Daniel Ricciardo (Red Bull). Nico Rosberg (Mercedes) n'était pas loin derrière alors Sebastian Vettel (Red Bull) restait quelque peu en retrait. Les Ferrari d'Alonso (5e temps) et Raïkkonen (6e temps) complétait le haut du tableau.