Le pilote Ferrari Fernando Alonso a demandé à ses partisans espagnols de ne pas avoir de trop grandes attentes pour le Grand Prix d'Espagne de ce dimanche.

L'homme aux deux titres de champion du monde a voulu minimiser sa troisième place acquise au Grand Prix de Chine, il y a trois semaines, en déclarant que Ferrari progresse lentement alors que toutes les écuries tentent de rattraper Mercedes.

Alonso a indiqué que de dire que les Ferrari lutteraient pour une place sur le podium serait «probablement un mensonge, et je ne veux pas décevoir les partisans».

L'Espagnol est troisième au classement des pilotes avec 41 points. Nico Rosberg et Lewis Hamilton, tous deux sur Mercedes, mènent ce classement avec 79 et 75 points respectivement. Les deux pilotes ont gagné les quatre premières courses du calendrier.

La dernière victoire de Ferrari a été obtenue il y a un an sur le circuit de Montmelo, quand Alonso a inscrit sa deuxième victoire en carrière devant les siens.

Chez Mercedes, si Hamilton compte garder un oeil sur les Red Bull, son coéquipier Rosberg gardera un oeil... sur lui!

Rosberg tentera de conserver cette avance de quatre points qu'il détient sur Hamilton, qui a forcé l'Allemand à se contenter de la deuxième place lors des trois dernières courses.

«Il a le vent dans les voiles côté résultats et je dois le faire tourner, a dit Rosberg. Je suis ici pour l'emporter et tenter de creuser l'écart entre nous.»

Hamilton, compte de son côté s'assurer que les autres écuries n'auront pas rétréci l'écart qui les séparent des voitures Mercedes au circuit de Catalogne.

«Ça dépend des progrès qu'elles auront effectués, mais j'ai surtout Red Bull en tête, a-t-il remarqué. Ils ont une voiture avec un meilleur appui que la nôtre, ce qui est important sur ce circuit.»

Malgré ce qu'Alonso a laissé savoir, le Britannique croit qu'il sera à surveiller après sa troisième place de Shanghai.

Hamilton et Rosberg sont au moins d'accord sur un point: le circuit pourrait aider les autres écuries en raison de sa longue ligne droite, qui limitera les occasions de se sauver en pointe de vitesse.

«Je m'attends à ce que les gens soient un peu plus près ce week-end, a noté Rosberg. Ils ont eu le temps d'apporter les modifications à leurs voitures et la puissance du moteur n'est pas aussi importante qu'elle ne l'était en Chine.»

Rosberg et Hamilton se sont affrontés dès leur tout jeune âge, alors qu'ils pilotaient des karts et ce sont leurs Flèches d'argent qui ont procuré les moments de course les plus palpitants depuis le début de la campagne, alors que le reste du plateau n'a pas été en mesure de suivre jusqu'ici.

Malgré tout, Rosberg insiste pour dire qu'il n'y pas de conflit entre les deux pilotes, Hamilton rappelant qu'ils tentent tous deux d'aider les ingénieurs à confectionner une voiture gagnante.

«Nous sommes des pilotes très similaires, ce qui est bien, puisque nous poussons la voiture dans la même direction, a dit Hamilton. Si je voulais aller de mon côté et lui du sien, ça rendrait les choses difficiles.»