Mercedes et Ferrari ont bien entamé la saison 2014 de Formule 1, mardi sur le circuit de Jerez, en bouclant un nombre raisonnable de tours et en terminant avec les deux meilleurs chronos du jour, purement symboliques.

«Les chronos ne veulent rien dire, l'important aujourd'hui c'était de faire fonctionner ensemble tous les nouveaux systèmes que nous avons sur nos voitures», a dit Kimi Räikkönen, le champion du monde 2007, au terme de la première journée d'essais de son grand retour chez Ferrari, sept ans après son titre mondial.

Les monoplaces de 2014 sont équipées de nouveaux moteurs V6 turbo hybrides de 1,6 litre de cylindrée, équipés de systèmes de récupération d'énergie au freinage et au niveau des échappements, en raison d'une évolution radicale de la réglementation technique.

«Ce n'est pas si différent, en termes de pilotage», par rapport aux monoplaces de 2013, a ajouté «Iceman», très calme. Il n'a «pas eu d'émotion particulière» mardi, en roulant à nouveau dans une Ferrari de F1, car il connaît «la plupart des membres de cette équipe». Le Finlandais n'avait plus piloté de F1 depuis son abandon au GP d'Abou Dhabi, alors qu'il était encore chez Lotus.

Mercedes se fait remarquer

L'autre écurie vedette du jour a été Mercedes-AMG, en trois actes: la nouvelle W05 a d'abord été dévoilée au lever du jour, devant son stand, puis Lewis Hamilton a été le seul pilote à boucler une quinzaine de tours avant le déjeuner, avec à la clé le meilleur temps provisoire, et enfin le seul à tirer tout droit dans le rail de sécurité, suite à l'affaissement brutal de son aileron avant.

«L'aileron avant est passé sous les roues avant et il a tapé assez fort, de face», a dit à l'AFP un photographe présent dans cette portion du circuit. «J'ai appuyé sur les freins et il ne s'est rien passé», a expliqué Hamilton, un peu plus tard, avec un calme olympien. La W05 a ensuite été recouverte d'une bâche noire et chargée sur un camion-plateau, l'une des roues avant, arrachée dans le choc, pendant en dessous du châssis.

La première interruption de séance avait eu lieu trois heures plus tôt, quand Räikkönen s'était arrêté au 5e virage de son tout premier tour, les ingénieurs de Ferrari lui ayant demandé de s'arrêter immédiatement, par précaution. «Iceman» est alors rentré à pied et sa monoplace est revenue au stand une demi-heure plus tard, recouverte d'une toile rouge, sur un camion de dépannage.

Vettel, trois tours seulement

Finalement, une fois tous les systèmes vérifiés, le Finlandais a pu boucler 31 tours l'après-midi. Quant au champion du monde en titre, l'Allemand Sebastian Vettel, il a dû attendre le dernier quart d'heure pour boucler trois tours dans sa nouvelle RB10 dévoilée le matin dans les stands, juste après la Mercedes W05.

Cinq autres voitures ont participé à cette première journée, dont la Toro Rosso à moteur Renault du Français Jean-Eric Vergne. «Ca nous a permis de commencer à vérifier comment les systèmes sont intégrés dans les voitures», a résumé Rob White, de Renault Sport F1. Le motoriste français fournira encore quatre écuries cette saison, dont Red Bull, comme d'habitude, et Toro Rosso, pour la première fois.

Les deux jeunes Mexicains, Esteban Gutiérrez (Sauber-Ferrari) et Sergio Pérez (Force India-Mercedes), ont aussi bouclé quelques tours, tout comme le Finlandais Valtteri Bottas (Williams-Mercedes). Et un seul débutant, le Suédois Marcus Ericsson, a réussi à faire un tour de piste, l'après-midi, au volant de la Caterham CT05.

Enfin, trois écuries ont dû déclarer forfait pour cette première journée de la saison 2014. McLaren est arrivé mais n'a pas pu rouler, en raison de problèmes électroniques. Le camion de Marussia est attendu mercredi en Andalousie. Lotus, qui n'est pas prêt, ne viendra pas.