Kimi Räikkönen et Fernando Alonso insistent pour dire qu'ils seront capables de collaborer à titre de coéquipiers chez Ferrari, la saison prochaine, même si plusieurs prédisent qu'il y aura des frictions entre deux anciens champions du monde qui ont l'habitude d'être le pilote no 1 de leur équipe.

À l'approche du Grand Prix de Singapour, jeudi, les deux vétérans ont abordé le sujet pour la première fois depuis que Ferrari a annoncé l'embauche de Raikkonen pour une durée de deux ans à partir de la saison 2014. Celui-ci remplacera Felipe Massa.

Räikkönen a déclaré qu'Alonso et lui ont assez de maturité pour résoudre tout problème qui pourrait se présenter.

«Je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas, a dit Räikkönen. Nous sommes assez vieux pour savoir ce que nous faisons. S'il y a quelque chose, je suis sûr que nous pourrons le régler. Ce n'est pas comme si nous avons encore 20 ans. Peut-être ai-je tort, mais l'avenir le dira.

«C'est certain qu'il y aura de chaudes luttes sur la piste de course, et parfois les choses iront mal, mais je suis pas mal certain que tout ira bien.»

Alonso a fait savoir qu'on l'avait tenu informé de la quête de Ferrari pour embaucher Räikkönen et qu'il a donné sa bénédiction. Il ne comprenait donc pas pourquoi certains craignent qu'il y ait des démêlés entre les deux.

«On continue d'écrire ce genre de choses, exactement les mêmes choses qu'à mon arrivée ici, alors que les gens disaient que ce serait un désastre avec Felipe. Après quatre ans, (Massa) est un de mes meilleurs amis», a noté le pilote espagnol.

Le directeur de l'écurie Stefano Domenicali a attribué à la jalousie les propos des oiseaux de malheur, qui ont comme source d'autres équipes de F1.

«Peut-être ont-ils peur parce que nous sommes puissants», a affirmé Domenicali, en ajoutant que cela «fait partie du jeu, de la guerre psychologique qu'on se livre dans cet environnement».

Il a par ailleurs louangé Massa pour avoir accepté son départ «avec une sérénité qu'on ne voit pas communément dans ce monde».

Raikkonen a indiqué que ce sont des problèmes financiers chez Lotus, son équipe actuelle, qui l'ont incité à accepter de retourner chez Ferrari.

«Les raisons de mon départ ont à voir avec l'argent. Ils n'ont pas ce qu'il faut pour payer mon salaire, c'est malheureux», a-t-il dit en faisant allusion au fait que Lotus s'est retrouvé en retard dans ses paiements.

Lorsque Räikkönen a quitté Ferrari en 2009, laissant sa place à Alonso, certains reportages ont avancé que Ferrari était insatisfaite de l'attention que le pilote portait au développement technique et de son manque d'enthousiasme pour les obligations promotionnelles. Le Finlandais a toutefois réfuté ces allégations, jeudi.

«Il y a beaucoup d'histoires sur mon passé avec d'autres équipes, mais ça vient des médias, a dit Räikkönen. Je n'ai jamais eu de mauvais sentiments à leur endroit, à vrai dire.»

Le pilote de l'équipe Sauber Nico Hülkenberg a également été fortement considéré pour le poste de pilote avec Ferrari en 2014. Celui-ci a dit ne pas être amer qu'on l'ait ignoré.

«Il y avait une occasion, mais il ne sert à rien de trop y penser, a affirmé Hulkenberg. C'est de l'histoire ancienne maintenant.

«La relation (avec Ferrari) est aussi bonne et positive qu'elle l'était avant.»

Hülkenberg et Massa sont considérés comme des candidats de premier plan pour remplacer Räikkönen chez Lotus l'an prochain, alors que l'Allemand a déclaré qu'il était encore en voie «de démêler toutes les options».

Massa a confirmé que ses agents discutaient déjà avec d'autres équipes afin d'obtenir un siège en 2014, mais il a dit ne pas avoir considéré les offres de toutes les équipes.

«Nous discutons avec certaines équipes et j'espère trouver la meilleure direction pour moi, a dit Massa. Je veux dénicher une bonne voiture. Je ne suis pas intéressé de courir en F1 juste pour être sur la grille de départ.»