Le héros local Fernando Alonso (Ferrari), espagnol de sang et italien de coeur, sera-t-il capable de battre l'implacable Sebastian Vettel (Red Bull), mais aussi les pilotes Mercedes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, dimanche à Monza, au Grand Prix d'Italie de Formule 1 ?

C'est la grande question de ce weekend à l'italienne qui va clôturer, sur le tracé le plus rapide du calendrier (près de 250 km/h de moyenne au tour), la saison européenne de Formule 1. Puis les pilotes, ingénieurs et mécaniciens s'embarqueront pour un marathon de sept courses en deux mois en Asie et en Amérique.

Alonso y croit, lui qui a terminé deuxième à Spa derrière Vettel, malgré des qualifications encore ratées. Il y croit d'autant plus qu'au championnat du monde, il est repassé, en Belgique, devant Kimi Räikkönen (Lotus) et occupe à nouveau la tête du peloton de chasse derrière le triple champion du monde allemand et grand collectionneur de victoires (déjà cinq en 2013).

Pour faire plaisir aux milliers de «tifosi» et aux VIPs invités par son grand patron, Luca di Montezemolo, Alonso va aussi devoir écarter de sa route les pilotes des Flèches d'Argent, à commencer par Hamilton qui vient d'enchaîner quatre pole positions d'affilée et qui avait gagné l'an dernier à Monza, à la fin de son long séjour chez McLaren.

C'est probablement entre ces quatre pilotes, dont deux Allemands, Vettel et Rosberg, que les parieurs vont répartir leurs mises, avec au préalable une question subsidiaire: les Red Bull seront-elles aussi à leur aise sur le tracé italien que sur l'asphalte belge de Spa-Francorchamps où Vettel a encore creusé l'écart, fin août, en tête du championnat, après avoir mené de bout en bout ?

Ricciardo promu

Autre interrogation possible: la météo viendra-t-elle brouiller les cartes, comme en 2008 quand le même Vettel, dans une modeste Toro Rosso, avait remporté, sous la pluie, la toute première de ses 31 victoires en F1 ? Ca ne fait que cinq ans, mais ça semble déjà loin, surtout si on comptabilise aussi les trois titres mondiaux raflés par «Baby Schumi» entre 2010 et 2012.

A propos de Red Bull, le début de semaine a été bien rempli, avec l'annonce lundi soir de la promotion de l'Australien Daniel Ricciardo (Toro Rosso) aux côtés de Vettel en 2014, pour remplacer son compatriote Mark Webber qui va arrêter la F1 fin 2013 pour poursuivre sa carrière en endurance, chez Porsche.

Le même jour, McLaren fêtait ses 50 ans d'existence et son staff assistait au cinéma à l'avant-première londonienne de «Rush», le film très attendu de Ron Howard sur la saison 1976 de F1 et le formidable duel entre Niki Lauda (Ferrari) et James Hunt (McLaren).

Pendant ce temps, Alonso annonçait sur Tweeter qu'il allait investir dans le cyclisme et éviter la liquidation de l'équipe Euskaltel Euskadi, en rachetant sa licence sur le circuit mondial. Passionné de vélo, le double champion du monde espagnol a déjà trouvé un bon moyen de préparer sa reconversion. Mais il n'a pas l'intention de raccrocher son casque avant d'avoir conquis un troisième titre mondial... en battant Vettel.