Sebastian Vettel a réduit au silence les sceptiques grâce à une victoire sans appel au Grand Prix de Belgique. Mais Fernando Alonso croit encore qu'il peut se battre pour le titre avec huit courses à disputer.

Alonso se présentera à Monza dans deux semaines avec un optimisme renouvelé en vertu de sa deuxième place sur le podium à Spa après avoir pourtant pris le départ de la neuvième position sur la grille.

On a eu droit à un Alonso à son meilleur, lui qui s'est offert des dépassements aux dépens d'autres pilotes établis. Il s'est montré impérial au départ, gagnant quatre places dès le premier tour.

L'ancien double champion du monde a offert un nouvel élan à Ferrari après quelques courses décevantes et une querelle interne qui menaçait de perturber la saison. Alonso a depuis sagement calmé le jeu en se rangeant publiquement derrière son équipe et son président.

Alonso est revenu à la deuxième place dans la course au titre. S'il accuse 46 points de retard sur Vettel, l'Espagnol soutient que cet écart peut être comblé. Il suffit de penser à ce qui s'est passé l'année dernière.

«Je menais avec 41 points d'avance sur Sebastian après la course à Monza et je me suis présenté au Texas avec 15 points de retard, les choses peuvent donc changer, a-t-il rappelé. Il nous faut continuer à améliorer les performances et essayer de répéter ce qui s'est passé l'année dernière dans l'autre sens.

«Si vous avez une voiture compétitive et que vous gagnez quatre ou cinq courses consécutives, comme Sebastian l'a fait l'année dernière en Inde, au Japon, à Singapour, vous comblez l'écart très vite.»

Le principal problème de Ferrari demeure les qualifications - Alonso n'a pas réussi à se qualifier sur la première ligne depuis le début de la saison. Preuve du brio de son pilotage, il est néanmoins parvenu à gagner deux courses, même si sa dernière victoire remonte au Grand Prix d'Espagne en mai.

«Nous avons remporté deux des cinq premières courses et nous avons été en mesure de nous battre pour le podium à chaque fois. À ce moment-là, nous étions à seulement quelques points du meneur. Ensuite, il y a eu quelques courses où nous avons perdu du terrain.»

Alonso s'est classé quatrième au Grand Prix d'Allemagne et cinquième en Hongrie, ce qui a alourdi l'atmosphère chez Ferrari avant la pause estivale.

Le lendemain du Grand Prix de Hongrie, on a demandé à Alonso ce qu'il souhaiterait pour son 32e anniversaire et il avait répondu «une voiture compétitive». Cette remarque lui a valu une réprimande publique du président de Ferrari, Luca di Montezemolo.

Alonso a réglé la question jeudi dernier, en disant que c'était un malentendu découlant d'une mauvaise traduction. Il a ensuite salué avec enthousiasme son président et apporté son soutien à l'équipe. Pourtant, Alonso attend plus de sa voiture s'il veut rattraper Vettel.

«Je fais ce que je peux, a-t-il dit. En terme de performance pure de la voiture, nous manquons peut-être un peu de performance par rapport aux autres.»

Lewis Hamilton, qui a pris le départ de la position de tête pour la quatrième course d'affilée pour finir seulement troisième, estime aussi que sa Mercedes n'est pas assez constante.

Il a entrepris la course en confiance après sa victoire en Hongrie et plusieurs croyaient qu'il serait le plus grand rival de Vettel d'ici la fin de la saison.

Mais il a terminé à 28 secondes de Vettel, dimanche, après avoir cédé sa première position après seulement 31 secondes de course.

«J'ai l'impression que nous n'avions peut-être pas une aussi bonne voiture que ces deux-là, a déclaré Hamilton. Je pense que nous avons fait un travail décent mais, évidemment, ces gars-là ont fait un peu mieux. Pouvons-nous oui ou non faire un ajustement avant la prochaine course, nous allons attendre et voir.»

Hamilton accuse 58 points de retard sur Vettel - un important recul compte tenu du nombre de courses qu'il reste au calendrier. Mais Vettel est la dernière personne à croire que le titre est joué.

«Je suis le genre de gars à prendre ça étape par étape, a prévenu l'Allemand. Ce que je peux dire, c'est que je me sens très à l'aise dans la voiture et j'ai le sentiment que nous allons dans la bonne direction.»