Lewis Hamilton (Mercedes), vainqueur l'an dernier au volant d'une McLaren, et Fernando Alonso (Ferrari), qui croit toujours au titre mondial, veulent enrayer la domination de Sebastian Vettel (Red Bull), dimanche au Grand Prix de Hongrie de Formule 1.

Victorieux début juillet au GP d'Allemagne, devant son public, le leader du championnat n'a laissé à personne l'honneur de terminer en haut de la feuille de temps des essais de Silverstone, la semaine dernière, destinés à tester de nouveaux pneus Pirelli. Comme les autres pilotes, Vettel est rassuré par ces pneus, renforcés à la suite des crevaisons du GP de Grande-Bretagne.

Le triple champion du monde en titre est arrivé à Budapest nanti d'une avance de 34 points sur Alonso et de 41 sur Kimi Räikkönen (Lotus). Il peut donc envisager de contrôler la situation dimanche, car il déjà gagné une fois sur deux (quatre victoires en neuf manches) et sera encore en tête dimanche soir, quand les grandes vacances de la F1 vont commencer.

Ses rivaux sont nombreux et ont pris l'habitude de se partager les lauriers: Alonso a gagné deux fois comme Nico Rosberg (Mercedes), Räikkönen (Lotus), lui, s'est imposé une fois. Une situation bien différente de 2012, quand les sept premières manches avaient été remportées par sept pilotes différents.

A la différence de son équipier Rosberg, Hamilton n'a pas encore réussi à gagner cette saison, malgré les qualités évidentes de sa Mercedes W04. Au Nürburgring, le champion du monde 2008 a égalisé avec Rosberg au nombre de poles positions, trois chacun, mais son palmarès est encore vierge dans une Flèche d'Argent. Alors pourquoi pas sur le Hungaroring, où il a déjà triomphé trois fois?

Canicule annoncée

«Ça va vraiment être un week-end difficile, et les conditions ne vont pas aider. En plus, nous n'avons pas pu essayer les nouveaux pneus Pirelli, comme tous les autres, donc nous avons un peu de rattrapage à faire, mais en général c'est ce qu'on fait le mieux», a dit Hamilton jeudi en conférence de presse FIA, assis à côté de Räikkönen sacré un an avant lui, en 2007 chez Ferrari.

Hamilton a redit sa frustration de ne pas avoir pu rouler à Silverstone: son écurie avait été sanctionnée pour avoir effectué d'autres essais de pneus, en mai à Barcelone, en infraction avec les règlements. Puis, comme souvent, le très pince-sans-rire Räikkönen a pris tout le monde à contre-pied, en affirmant que ces essais de Silverstone n'étaient pas si indispensables pour les pilotes titulaires.

Sur le tourniquet hongrois, la canicule est annoncée (40°C dimanche) et va mettre les hommes et les mécaniques à rude épreuve. «Tout le monde est dans le même bateau, pour ce qui concerne la chaleur que les voitures vont devoir absorber. Mais il y a forcément des écuries qui, en matière de pneus, s'en sortiront sûrement mieux que nous», a ajouté Hamilton.

Le coéquipier de Rosberg était parti en pole position l'an dernier sur le Hungaroring. Il est parfaitement capable de signer le meilleur temps samedi en qualifications, comme au Nürburgring, au nez et à la barbe de Vettel. «On va continuer à attaquer pour obtenir d'autres victoires», a-t-il ajouté, tout en se montrant très satisfait de «l'énorme pas en avant effectué depuis l'an dernier» par l'écurie Mercedes-AMG.

Comme Hamilton et Mercedes, Lotus et Ferrari ont bien progressé depuis l'an dernier, avec une petite différence: les monoplaces d'Enstone et de Maranello sont moins gourmandes en gomme que les Flèches d'Argent. Reste à savoir si ça suffira pour enrayer la machine Vettel, dimanche sur un Hungaroring surchauffé.