Le Tribunal international de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) annoncera vendredi sa décision dans l'affaire des essais de pneus Pirelli par l'écurie Mercedes-AMG de Formule 1, en mai à Barcelone, a indiqué son président du jury, jeudi soir à Paris.

Au terme d'une journée entière d'auditions et d'explications très complètes au siège de la FIA, en présence notamment de Ross Brawn, le directeur de Mercedes-AMG, le président Edwin Glasgow a estimé en avoir assez lu et entendu sur cette affaire qui alimente la polémique depuis fin mai au GP de Monaco.

Mercedes a été « avantagé » par ces trois jours d'essais, du 15 au 17 mai sur le circuit de Barcelone, a estimé l'avocat de la FIA, pour qui c'était une double infraction, au règlement technique de la F1 et au Code sportif international de la FIA, qui garantit des compétitions « justes et équitables » entre ses concurrents.

Deux avocats britanniques ont monopolisé la parole, entre 09h30 et 16h30, Me Mark Howard, pour la FIA, et Me Paul Harris, pour Mercedes-AMG, devant les juges de ce Tribunal réuni pour la première fois depuis sa création en 2010.

Un autre avocat, le Français Dominique Dumas, a expliqué à la demande de Pirelli que ce Tribunal international n'était « pas compétent » pour décider de sanctions éventuelles infligées par la FIA à son fournisseur exclusif de pneus de F1, Pirelli.

Toute cette affaire est partie d'une réclamation déposée par Christian Horner, le directeur de l'écurie Red Bull, auprès de la FIA, quelques heures avant le départ du Grand Prix de Monaco... remporté par la Mercedes de Nico Rosberg, dix jours après la fin de ces essais privés de Barcelone.

Me Harris, a plaidé « la bonne foi » de Mercedes, et souligné l'intérêt de tels essais « pour des raisons de sécurité, dans l'intérêt de toutes les écuries de F1 ». Il a aussi suggéré qu'en cas de décision défavorable, la sanction de Mercedes soit « proportionnée ».