Fernando Alonso a remporté le Grand Prix d'Espagne dimanche à l'issue d'une course maîtrisée de bout en bout. Ferrari réalise un doublé sur le podium avec la troisième place de Felipe Massa. Kimi Raikkonen termine deuxième, Sebastian Vettel quatrième.

Fernando Alonso a contredit les statistiques qui veulent que le pilote décrochant la position de tête sur la grille à Barcelone s'impose systématiquement le lendemain. Cinquième sur la grille, Alonso a pris un excellent départ, doublant Raikkonen (Lotus) dès le premier virage, puis Hamilton (Mercedes) à la sortie du troisième.

Avec ce handicap initial qu'était sa cinquième place sur la grille, la victoire de l'Espagnol est quasiment historique à Barcelone.

«C'est très particulier de gagner à la maison, vu le nombre de fois que tu peux le faire dans une carrière. Le dernier tour a été très long. Je suis très heureux pour l'équipe et pour les fans après des qualifications difficiles où on n'a pas été assez rapides», a réagi dans un premier temps Fernando Alonso.

Nico Rosberg (Mercedes) n'a pu conserver bien longtemps sa position de tête acquise la veille en qualifications. Après avoir profité du premier arrêt aux puits de Vettel, Alonso a facilement doublé le jeune pilote Mercedes pour prendre la tête de la course. Et ne plus jamais la quitter.

Plus rapide et plus agressive que les Red Bull et les Lotus, la Ferrari d'Alonso s'est également montrée très fiable sur ce circuit de Catalogne exigeant pour les voitures.

«Il n'y a pas grand-chose qu'il reste à améliorer maintenant sur la voiture, a commenté le pilote espagnol. Aujourd'hui (ndlr : dimanche), l'équipe a été très compétitive à tous les niveaux : une stratégie fantastique, d'excellents arrêts aux puits, un très bon départ.»

Ce ne fut pas la course la plus spectaculaire de ce début de saison, les pilotes ayant essayé de gérer au mieux l'usure de leurs pneus. «Le départ est plus ou moins crucial à chaque course et on ne savait pas comment les pneus allaient finir», a ajouté Alonso.

Pour Kimi Raikkonen, deuxième sur le podium, la conclusion est simple : «Les Ferrari étaient simplement trop rapides aujourd'hui. Je n'ai pas eu un bon départ, mais ce n'est pas là que cela s'est décidé.»

Respectivement premier et deuxième sur la grille de départ, Rosberg et Hamilton ont confirmé, malheureusement pour eux, que leurs Mercedes ne pouvaient pas suivre le rythme imposé par leurs rivales en course. Pour l'anecdote, Hamilton s'en est presque amusé durant la course lorsque dans la radio il a signalé à son équipe qu'il venait de se faire doubler par une Williams...

Sebastian Vettel, quant à lui, a résumé sa quatrième place à une mauvaise gestion des pneus.  «Je pense que la voiture est assez rapide. Mais il y a quelque chose à faire avec les pneus pour les faire durer plus. Trois pilotes ont fait mieux pour ça», a-t-il dit.

Fernando Alonso a remporté dimanche son deuxième Grand Prix de la saison - après la Chine -, relançant ainsi la course au titre de champion du monde. Au classement des pilotes, Sebastian Vettel - perdant de la journée - reste premier, mais il ne compte plus que quatre points d'avance sur Kimi Raikkonen (2e) et 17 points sur Fernando Alonso (3e).

Il faudra compter sur le Finlandais dans cette course au titre. Mine de rien, le pilote Lotus a signé à Barcelone son quatrième podium en cinq courses. «Il n'y a que cinq courses de faites... On verra ce qui va se passer et où nous en serons à la fin», a sobrement commenté Raikkonen.

Le pilote Ferrari a été plus direct : «Sur ces quatre dernières années, c'est l'année où on est le plus confiant [pour la course au titre].»