La Formule 1 débarque en Europe cette semaine à l'occasion du Grand Prix d'Espagne, première course d'une série sur le vieux continent qui peut s'avérer cruciale pour l'obtention du titre de champion du monde. Barcelone représente un vrai test pour les écuries. Et une belle opportunité pour Fernando Alonso.

Après une pause de trois semaines, le grand cirque de la Formule 1 a déployé ses installations sur le circuit de Catalogne. Trois semaines qui dans les faits n'auront pas été de tout repos pour les équipes puisque celles-ci se sont affairées à optimiser leurs performances depuis le Grand Prix de Bahreïn, notamment dans le domaine de l'aérodynamisme.

Autant dire que ce Grand Prix d'Espagne aura valeur de test pour tout le monde. Notamment pour des équipes comme McLaren dont la marge de progression est importante sans être extensible pour autant.

Comme les quatre premières courses de la saison, ce Grand Prix d'Espagne ne sera pas tendre avec les pneus. C'est peut-être même à Barcelone que les gommes risquent de souffrir le plus. Là encore, il faut s'attendre à ce que les écuries tâtonnent. Red Bull, Mercedes et Lotus espèrent obtenir des réponses.

Alonso à la maison

Ferrari n'a pas tout à fait les mêmes problèmes à régler. Maitrisant relativement bien les pneus de Pirelli, l'écurie au cheval cabré doit surtout éviter ces déboires qui ont contraint Fernando Alonso à l'abandon en Malaisie (aileron avant brisé) et à regarder les autres se battre devant à Bahreïn (DRS bloqué).

«Nous allons essayer de faire ici une course propre, sans qu'il y ait de problèmes. Et si cela suffit pour gagner, ce sera parfait. Mais si ce n'est pas possible, nous essaierons alors de terminer le plus haut possible au classement», commente Fernando Alonso.

Avec déjà 30 points de retard sur Sebastian Vettel, premier du classement des pilotes, l'Espagnol est quelque peu sous pression. D'autant plus qu'il évolue cette semaine à la maison. De quoi l'inhiber?

«Cela motive, répond Alonso. On est à la maison, c'est du bonus. Cela vous rend heureux, de même que bien des gens ici. C'est une fin de semaine particulière, mais c'est une course tout à fait normale. Ça décuple la motivation, ça ne met pas plus de pression.»

Après quatre courses, le pilote Ferrari ne compte au classement que quatre points de plus que l'an dernier à pareille époque. Non seulement celui-ci ne s'en formalise pas, mais en plus il y voit une grande différence. «Cette année, j'ai fini deux courses aux première et deuxième place, dit-il. C'est un contexte différent, un sentiment différent. Je suis confiant d'avoir un bon championnat et d'avoir des résultats constants avec des points pris à chaque course. Nous sommes quelques points derrière mais le championnat est long.»

Ferrari est l'équipe la plus titrée à Barcelone, avec sept victoires en Grand Prix dans l'histoire du circuit. Fernando Alonso ne s'y est imposé qu'une seule fois, en 2006 au volant d'une Renault.

Le double champion du monde estime qu'il arrive pour la première fois à Barcelone avec une voiture compétitive : «C'est une semaine que nous abordons avec positivisme et non pas avec cette mentalité d'être sur la défensive comme cela a été le cas les trois années précédentes.»

Ses adversaires sont prévenus. Reste à confirmer dimanche.