Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) partira en pole position dimanche du Grand Prix de Chine, 3e manche de la saison 2013 de Formule 1, à côté du Finlandais Kimi Räikkönen (Lotus) et devant l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari), soit trois champions du monde en tête.

En toute fin de séance, alors que tous les pilotes avaient opté pour ne courir qu'un seul tour lancé et chronométré, afin de préserver des pneus pour la course de dimanche, Hamilton a signé son meilleur tour en 1 min 34 sec 484/1000.

C'est sa 27e pole position en F1, mais la première depuis son arrivée chez Mercedes cet hiver, trois semaines après sa 3e place en Malaisie. «C'est fantastique, car c'est très difficile de faire un tour parfait comme ça en fin de séance», a dit Hamilton, champion du monde en 2008 chez McLaren.

«Je suis un peu surpris», a-t-il ajouté, «car dans les derniers essais libres, les Ferrari étaient vraiment très rapides, et je ne savais pas à quel niveau elles seraient en qualifications. On avait 10 minutes en Q3, mais on ne s'est donné que les trois dernières pour faire quelque chose. Je ne peux pas me plaindre du résultat», a ajouté le Britannique.

«S'il n'avait pas fait une petite erreur dans son tour lancé, Nico aurait été à côté de lui sur la première ligne», a dit Niki Lauda, le triple champion du monde de F1 reconverti en grand manitou non-exécutif, mais omniprésent, de Mercedes-AMG. Rosberg sera quand même sur la 2e ligne, grâce au 4e chrono de cette Q3 raccourcie à l'extrême, pour ne pas abîmer trop de pneus.

«Nous n'étions pas assez rapides, donc 2e sur la grille c'est bien», a dit Räikkönen, champion du monde 2007, qui partira sur la première ligne à côté d'Hamilton. Avec la réputation de ne pas abîmer beaucoup ses pneus, grâce à une Lotus en général bien équilibrée qui devrait lui permettre de viser le podium, au moins, dimanche en Chine.

Webber partira le dernier

Quant à Alonso, double champion du monde (2005, 2006) et déjà victorieux en Chine, comme Hamilton et Räikkönen, entre autres, il s'est dit «très heureux», à chaud, de sa 3e place sur la grille, lui qui avait dû abandonner dès le 2e tour en Malaisie, aileron avant cassé, et n'avait donc marqué aucun point.

Un autre Allemand, Sebastian Vettel (Red Bull), triple champion du monde en titre et vainqueur du dernier GP, en Malaisie, a fait profil bas samedi, mettant à exécution sa menace de ne pas faire de tour complet pendant la dernière partie (Q3) des qualifications, pour économiser un train de pneus.

Il partira donc sur la 5e ligne de la grille de départ, en pneus medium, et «sera sûrement en tête au bout de cinq tours, quand tous les autres enlèveront leurs pneus tendres», a prévu son coéquipier australien Mark Webber, très malheureux samedi.

Un problème de pression d'essence, en pleine Q2, l'a obligé à s'arrêter sur le circuit pour garer sa monoplace, alors qu'il allait forcément améliorer son 14e chrono. Puis les commissaires ont trouvé, lors des vérifications techniques menées après les qualifications, qu'il n'y avait plus assez d'essence dans son réservoir.

Battu par Vettel et frustré d'une victoire en Malaisie, Webber le maudit partira donc le dernier dimanche, pour ce qui sera forcément une course à la gomme. Les choix de pneus joueront un rôle crucial et tout sera vraiment possible, pour lui comme pour tous ses camarades de jeu.