Les deux Red Bull seront encore en première ligne dimanche, au départ du Grand Prix de Corée du Sud, Mark Webber en pole position et Sebastian Vettel à côté, avec juste derrière deux pilotes bien décidés à leur mener la vie dure, Lewis Hamilton et Fernando Alonso.

Alonso (Ferrari) et Hamilton (McLaren) ont d'abord failli tout gâcher, samedi en qualifications, quand ils se sont qualifiés de justesse pour la Q2, avec les 16e et 17e chronos de la Q1. Puis, en grands champions, ils ont bien réagi en Q3 et partiront dimanche de la 2e ligne, avec l'espoir que leurs pneus Pirelli tiendront plus longtemps que ceux des Red Bull.

Webber partira en pole position dimanche pour la 2e fois de la saison. C'était déjà le cas à Monaco, où il a gagné la course, mais sans avoir réussi le meilleur temps des qualifications. Celui-ci avait été signé le samedi, à la régulière, par l'Allemand Michael Schumacher (Mercedes), pénalisé ensuite de cinq places pour un accrochage avec Bruno Senna à Barcelone, 15 jours plus tôt.

Vainqueur aussi à Silverstone en juillet, Webber, 36 ans, n'a jamais été champion du monde. Il a bouclé son meilleur tour en 1 min 37 sec 242/1000 et a devancé de moins d'un dixième de seconde l'autre Red Bull RB8 de Vettel, double champion du monde en titre et vainqueur des deux derniers GP, à Singapour et à Suzuka.

«Je suis très heureux d'avoir fait le boulot», a dit Webber en conférence de presse. «C'était un tour pas trop mauvais», a souri l'Australien, 5e du championnat à cinq manches de la fin, à 60 points d'Alonso, et donc toujours en course, mathématiquement, pour le titre mondial, malgré un enchaînement délicat depuis la fin de la trêve estivale.

«Je viens de vivre quelques semaines pas évidentes», a ajouté Webber, 2e du championnat fin juillet, puis très en retrait (20e à Monza, 11e à Singapour, 9e à Suzuka). Il se consolera, quoi qu'il arrive par la suite, en restant dans les annales comme l'auteur de la 200e pole position d'un moteur Renault en F1.

McLaren «pas si loin»

Ce sera la deuxième fois cette saison que l'équipe autrichienne monopolise la première ligne, après Suzuka dimanche dernier au GP du Japon, où Vettel était en pole et Webber à côté de lui. L'Australien avait ensuite été accroché au départ par le Français Romain Grosjean (Lotus), 7e temps de la séance de vendredi, qui partira donc de la 4e ligne, sans danger pour Webber.

«Globalement, nous pouvons être très heureux», a positivé Vettel, grande classe, sans vouloir critiquer Massa pour l'avoir un peu gêné à la fin des qualifications: «J'ai dû ralentir, mais ce n'était pas sa faute. De toute façon, mon deuxième tour lancé en Q3 n'était pas assez bon», a dit Vettel.

La 2e ligne, dimanche, sera occupée par Hamilton, au volant d'une McLaren pas si larguée que ça, selon lui: « Nous ne sommes pas si loin, et j'ai eu la chance d'avoir un tour clair en fin de séance», a dit le futur pilote Mercedes, brièvement gêné en repartant de son stand par la... Mercedes de Michael Schumacher, qu'il remplacera l'an prochain.

Alonso, toujours leader du championnat avec quatre points d'avance sur Vettel, partira sur la 2e ligne à côté d'Hamilton. Pour lui aussi, la stratégie des ingénieurs et les incidents de course seront cruciaux s'il veut empêcher un doublé des Red Bull.