Il ne reste plus que six Grands Prix au calendrier 2012 pour que Michael Schumacher, septuple champion du monde, boucle par une victoire de prestige, dans une Mercedes, sa carrière en Formule 1, six ans après sa première retraite.

Le remplacement de l'Allemand, vétéran du plateau de F1, par le Britannique Lewis Hamilton, annoncé vendredi, met fin à ses derniers espoirs de continuer à courir au plus haut niveau, à 43 ans, pour tenter d'écrire encore quelques pages de sa légende.

«D'abord je veux remercier Michael pour sa contribution importante à la croissance de notre équipe depuis trois saisons. Son énergie et son implication n'ont jamais baissé, même quand les résultats ne correspondaient pas à nos attentes, et nous sommes déterminés à terminer 2012 en beauté», a réagi Ross Brawn, le directeur technique de Mercedes-AMG, dans un communiqué.

C'est avec Brawn, ingénieur hors-normes, que «Schumi» a remporté le plus de courses, et de titres, chez Ferrari. C'est lui qui l'avait convaincu de sortir de sa retraite (2007-2009) pour terminer chez Mercedes une carrière entamée, au sein du Junior Team de la marque à l'étoile, dans des courses d'endurance.

«J'ai passé trois belles années avec l'écurie, mais malheureusement elles ne se sont pas passées aussi bien qu'on l'aurait souhaité sur le plan sportif (...) Je vais désormais me concentrer sur les prochaines courses», écrit Schumacher dans le même communiqué diffusé vendredi.

Une 92e victoire pour finir?

«L'âge c'est ce que l'on ressent à l'intérieur et je me sens bien», disait-il au début de cette saison 2012. Ensuite, il y a eu plus de hauts que de bas, mais quand même une position de tête à Monaco, gâchée ensuite par une pénalité de cinq places sur la grille, et un podium inespéré à Valence (3e), au terme d'un GP d'Europe complètement délirant.

Depuis cet été, «Schumi» est régulièrement plus rapide que son jeune coéquipier Nico Rosberg aux essais. Et comme il se sent plus jeune que jamais, il commet aussi des erreurs de débutant en course, comme dimanche à Singapour quand il est venu percuter la Toro Rosso du Français Jean-Eric Vergne.

«Bien sûr, il nous fallait un grand pilote pour remplacer une légende comme Michael Schumacher», écrit vendredi Norbert Haug, le patron du sport automobile chez Mercedes. «Depuis trois ans, Michael a été un ambassadeur exemplaire. Nous le remercions pour sa loyauté, son esprit d'équipe et son engagement», ajoute Haug, lui aussi en instance de départ à la retraite.

Il ne reste plus que six courses à disputer pour «Schumi», et qui sait s'il ne va pas réussir son dernier pari ? Remporter une 92e victoire avant de tirer le rideau, de tirer sa révérence, définitivement. Le Baron Rouge, qui pourrait se reconvertir en dirigeant chez Mercedes, en est capable, et il le sait.