Sur les cinq pilotes qui peuvent encore viser, raisonnablement, le titre de champion du monde 2012, trois ont marqué de gros points dimanche au GP d'Italie, Alonso, Hamilton et Räikkönen, et deux sont repartis bredouilles de Monza, les pilotes Red Bull. Les écarts se resserrent.

Les trois gagnants

Fernando Alonso (Ferrari), 3 victoires et 4 podiums, 2 pole positions, 12 fois dans les points, 1er avec 179 pts

La Scuderia Ferrari ne lâchera rien cette saison, son leader charismatique non plus, mais sa manoeuvre de dépassement sur Vettel était pour le moins osée, à un endroit impossible, et aurait pu se terminer dans le bac à graviers, à 330 km/h. Sauf qu'une bonne étoile continue à suivre le parcours de Fernando cette saison, comme quand il a échappé au pire lors du carambolage de Spa. Le renfort de son coéquipier Massa, depuis quelques Grands Prix, est aussi de nature à lui faciliter la fin de saison. Son avance est désormais de 37 points sur Hamilton, au lieu de 24 points sur Vettel avant Monza. «C'était un dimanche parfait», a-t-il résumé.

Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes), 3 victoires et 3 podiums, 4 pole positions, 10 fois dans les points, 2e avec 142 pts

Deux victoires en trois courses, qui dit mieux? La prolongation éventuelle de son contrat chez McLaren, ou son départ éventuel chez Mercedes, n'empêchent pas Lewis d'être parfaitement concentré au volant, avec des résultats logiques pour un tel pilote quand sa voiture est la meilleure, grâce aux améliorations de cet été, et quand son écurie ne fait aucune erreur (stratégie, arrêt aux puits), comme dimanche. Il a déjà eu sa part de malchance cette saison, mais il ne s'est jamais découragé, reste positif, et n'oublie jamais de remercier son écurie.

Kimi Räikkönen (Lotus-Renault), zéro victoire, 6 podiums, 12 fois dans les points, 3e avec 141 points

Après deux années de congé sabbatique en rallye, «Iceman» fait une saison d'une régularité exemplaire, en faisant toujours le maximum, même quand sa monoplace ne lui permet pas de jouer la victoire ou le podium. Il est dur à doubler, mais correct la plupart du temps, a souligné Pérez, et son écurie peut se féliciter à chaque course d'avoir fait le pari, jugé risqué par beaucoup, de son retour: les points s'accumulent dans les deux classements, pilotes et constructeurs.

 

Les deux perdants

Sebastian Vettel (Red Bull-Renault), 1 victoire et 2 podiums, 3 pole positions, 10 fois dans les points, 4e avec 140 points

Le double champion du monde en titre a déjà dû abandonner deux fois cette saison, à chaque fois en raison d'un problème d'alternateur sur son moteur Renault par une forte chaleur (Valence, Monza). Ces deux «DNF» (did not finish) sont «très embêtants», a dit son directeur d'écurie, Christian Horner, dimanche soir, car ils lui ont coûté plus de 30 points. La RB8 n'est pas assez efficace en qualifications, et si en plus elle abandonne en fin de course alors que son pilote a fait tout ce qu'il pouvait pour marquer des points, ça va devenir compliqué...

 

Photo AFP

Sebastian Vettel est revenu aux puits avec son petit bonheur, après avoir abandonné avec six tours à faire au Grand Prix d'Italie.

Mark Webber (Red Bull-Renault), 2 victoires, 1 pole position, 11 fois dans les points, 5e avec 132 points

Depuis qu'il a resigné pour Red Bull, après sa victoire à Silverstone début juillet, rien ne va plus pour le grand Mark, moins efficace en qualifications et souvent malheureux en course, malgré ses efforts pour compenser une mauvaise place sur la grille. Résultat: 16 points en 4 courses, une moyenne en chute libre, et l'écart qui se creuse avec Vettel devant lui. Il est le seul du club des cinq à n'avoir jamais été champion du monde, et si ça continue comme ça, on aura bientôt une bande des quatre, mais sans lui.