La Commission européenne a étendu mercredi son enquête concernant l'aide octroyée au circuit automobile et au parc de loisirs du Nürburgring en Allemagne, pour déterminer si des mesures prises en mai pour lui éviter une faillite ont été accordées aux conditions de marché.

«À ce stade, la Commission n'est pas certaine que les mesures ont été accordées aux conditions du marché et que les sociétés sont viables sans le maintien d'un soutien de l'État», indique-t-elle dans un communiqué.

Mi-mai, de nouvelles mesures de soutien public en faveur des sociétés qui exploitent le circuit du Nürburgring ont été prises afin d'éviter une faillite immédiate. Ces mesures consistent notamment en un rééchelonnement des intérêts dus sur des prêts accordés précédemment.

L'extension de l'enquête approfondie ne préjuge en rien de son issue, précise la Commission.

La société gestionnaire du circuit automobile du Nürburgring (ouest de l'Allemagne) a déposé fin juillet une demande de redressement judiciaire (une procédure de droit commercial européen équivalente à une demande auprès du tribunal des Faillites la protection de la Loi canadienne de l'insolvabilité).

La société gérant le circuit, Nürburgring Automotive, ne peut plus faire face aux remboursements d'un crédit lié à un réaménagement de l'enceinte sportive, le passif s'élevant à 13 millions d'euros.

Le circuit du Nürburgring accueille une année sur deux le Grand Prix d'Allemagne de F1 et est l'hôte de ce championnat automobile depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, avec quelques interruptions.