Lewis Hamilton (McLaren) et Sebastian Vettel (Red Bull) vont tenter de prendre une revanche sur le mauvais sort, dimanche au Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1, sur un circuit de Silverstone qui devrait convenir à leur monoplace.

Face à Fernando Alonso (Ferrari), leader du championnat après sa victoire au Grand Prix d'Europe et vainqueur l'an dernier à Silverstone devant les deux Red Bull de Vettel et Mark Webber, la course s'annonce acharnée.

Après trois circuits atypiques, Monaco, Montréal et Valence, la F1 retrouve des réglages prévisibles et l'importance du facteur aérodynamique sur un billard ultrarapide de près de 6 km, devant probablement des tribunes archicombles (plus de 300 000 spectateurs en 2011 sur l'ensemble du week-end).

Seule la météo risque de venir troubler les débats, comme souvent outre-Manche. En dehors de ce facteur imprévisible, le niveau de performance des McLaren, constant depuis l'ouverture en Australie, et celui des Red Bull, en progrès significatif ces dernières semaines, en fait des favorites logiques.

Chez McLaren, Hamilton reste sur une sortie de piste, provoquée par Pastor Maldonado, à l'avant-dernier tour du GP d'Europe, ce qui a permis à Alonso de prendre le large au classement du championnat: «Il faut parfois accepter que les choses n'aillent pas dans son sens. C'était frustrant, mais c'est le sport auto, il faut oublier et passer à la course suivante», résume le champion du monde 2008, année où il avait gagné à Silverstone.

«C'était l'un des meilleurs moments de ma carrière, équivalent à ma victoire à Monaco», confie Hamilton, pour qui «c'est un été de sport incroyable pour la Grande-Bretagne et je veux jouer mon petit rôle en apportant de la joie aux fans. Je vais tout faire pour gagner», ajoute celui qui aura aussi l'honneur, après le Grand Prix, de porter la torche olympique.

Vettel: Silverstone «magique»

Chez Red Bull, Vettel reste sur un abandon à Valence (panne d'alternateur) alors qu'il menait. Grand amateur de Silverstone, où il avait gagné en 2009, il juge que «même après les modifications de 2011, il n'a rien perdu de sa magie. C'est l'un des circuits les plus intéressants en tant que pilote». Quant aux fans britanniques, «ils sont très objectifs, ce sont de vrais experts de la F1».

Son coéquipier australien a déjà gagné à Silverstone, en 2010, et considère Silverstone comme une course à domicile parce qu'il habite dans la région. En plus, Webber est 2e du championnat, à 20 points d'Alonso, et gonflé à bloc pour le lancement de la grande saison du sport britannique (tennis, F1, golf, jeux olympiques).

«C'est le meilleur moment de l'année pour le sport britannique et je suis sûr que le British Grand Prix ne va pas décevoir les fans», clame Webber, membre émérite de l'Empire et véritable dingue de sport. «Nous allons à Silverstone avec une seule idée en tête: gagner !», ajoute le grand Mark.

Dans le «nous» de Webber, très respecté par ses pairs, il faut forcément inclure les pilotes Lotus, Kimi Räikkönen et Romain Grosjean, qui n'ont pas encore gagné dans leurs flèches noires, et les pilotes Mercedes, Nico Rosberg et Michael Schumacher, qui devraient être très efficaces à Silverstone dans leurs flèches d'argent.

En ajoutant Sauber, Williams et même Force India, ça fait encore beaucoup de candidats à la victoire et au podium, mais on commence à avoir l'habitude. C'est déjà le 9e épisode de la saison 62 et tout est vraiment possible.