Fernando Alonso a concédé s'être incliné dimanche face à une «super McLaren», en référence à la victoire de Lewis Hamilton.

«Ce n'est pas une surprise, sa victoire. On est arrivé ici avec une piste pour McLaren», a déclaré le pilote Ferrari, cinquième de ce Grand Prix du Canada.

Alonso n'a fait qu'un seul arrêt aux puits pour changer de pneus dans cette course, au 19e tour, soit respectivement trois et deux tours après ses deux rivaux du jour, Hamilton et Vettel.

«Nous avions une chance pour la victoire et nous avons fait le choix d'un seul arrêt aux puits», a dit le pilote Ferrari.

Après ce premier changement de pneus, l'Espagnol a pris la tête de la course. Mais Hamilton, qui a fait un deuxième changement de pneus, l'a ensuite dépassé dans la seule zone autorisant l'utilisation du DRS (l'aileron mobile) pour les dépassements, dans la ligne droite qui suit l'épingle. À cet instant, Alonso a essayé de s'accrocher à sa deuxième place. En vain. Il a vu revenir sur lui Grosjean, Perez et Vettel qui l'ont successivement dépassé.

«Quand Hamilton est revenu aux puits pour la deuxième fois, nous avons choisi de tenter notre chance, a expliqué Alonso. Maintenant, c'est facile de dire que nous aurions dû faire la même chose que lui, mais cela aurait signifié que nous n'aurions rien tenté et que nous aurions aussi pu perdre notre position par rapport à Vettel.»

«Les derniers tours ont été très longs, les pneus ont lâché subitement et j'étais alors trop lent pour me défendre contre ceux qui revenaient derrière, a ajouté l'Espagnol. Le vrai problème aujourd'hui a été la dégradation des pneus et non pas la stratégie.»

Fernando Alonso perd à l'issue de cette course son fauteuil de leader du championnat des pilotes, au profit de Lewis Hamilton. Il est à seulement deux petits points du Britannique.

Son coéquipier Felipe Massa n'a pas eu beaucoup plus de réussite. Dixième à l'arrivée, le Brésilien a gratifié le public d'un tête à queue dès les premiers tours de piste. Qualifiant la course de «très frustrante», le second pilote Ferrari n'a sans doute pas marqué de points auprès de sa direction.

Son maigre petit point récolté à Montréal, conjugué à la deuxième place de Grosjean sur Lotus, place Ferrari derrière l'écurie du Français au classement des constructeurs, soit quatrième.