Douze écuries composent le peloton. Chacune est arrivée à Montréal cette semaine forte d'une équipe de 80 personnes: les pilotes, les mécanos, de même que les spécialistes du marketing et les employés de soutien.

Près de 1000 personnes, donc, sont baladées de par le monde 20 fois par année pour le cirque de la F1. Christian Kolleritsch est l'une d'elles. Et cet Italien, ancien motocycliste de compétition, est chargé de nourrir les troupes pour les écuries Red Bull et Toro Rosso. Chaque jour, du jeudi au dimanche, il doit s'occuper de trois repas pour plus de 160 personnes.

«Bien sûr, nos pilotes sont importants. Mais nos mécaniciens aussi. Et dans les garages, les gars travaillent de longues heures et ont des boulots difficiles. On essaie de leur fournir une nourriture légère et équilibrée. Quelque part, le résultat du dimanche en dépend.»

Kolleritsch est aussi responsable des caravanes d'hospitalité des deux écuries. C'est là que mange l'équipe, mais aussi une pléthore d'autres figures du paddock. «On sert aussi nos partenaires, nos commanditaires et les médias. En gros, l'écurie Red Bull doit, à elle seule, nourrir jusqu'à 160 personnes un midi de Grand Prix», note le responsable de l'alimentation et de l'hospitalité pour les deux écuries au taureau rouge.

À chaque course, les caravanes d'hospitalité sont transportées par avion-cargo. « Transporter l'hospitalité, ça veut dire transporter les tables, les chaises, les verres, tout. Il faut vider les boîtes, laver le tout, le mettre en place.» La charge est titanesque. Mais il faut quand même s'attarder aux détails. Les pilotes mangent la même nourriture que les mécanos. Mais M. Kolleritsch explique qu'on base souvent le menu sur leurs préférences. «Sebastian (Vettel) aime manger du poulet le vendredi, alors que Mark (Webber) préfère du poisson», dit-il. Les caravanes d'hospitalité des écuries marchaient hier à plein régime. Dès dimanche, M. Kolleritsch et son équipe devront commencer à penser à la suite. Tout remballer. Direction: Valence et le Grand Prix d'Europe.