C'est bien connu, le circuit Gilles-Villeneuve offre des vitesses de pointe impressionnantes, gracieuseté de ses longues lignes droites. L'an dernier, la FIA avait permis l'utilisation du système d'aileron arrière mobile (Drag Reduction System, ou Drs, dans le jargon) à deux reprises, dans la ligne droite du Casino et dans celle des puits, avec à la clé un nombre impressionnant de dépassements. Cette année, on a retranché la seconde des deux zones.

Qu'à cela ne tienne, cela pourrait être un bel avantage pour l'écurie Mercedes GP, qui dispose d'un «double» DRS (DDRS). Le dispositif permet non seulement d'abaisser l'aileron arrière, mais aussi celui du museau.

Comment Mercedes s'y prend-elle? Simple. Quand l'aileron arrière est abaissé par le pilote, cela libère l'ouverture de deux orifices aménagés sur les pontons de l'aileron. L'air s'y engouffre et il est canalisé le long de tuyaux de carbone disposés le long du cockpit. Arrivé à l'avant de la monoplace, l'air est dirigé vers l'aileron, qui s'abaisse à son tour, réduisant ainsi le coefficient de traînée, tout en équilibrant le comportement de la voiture.

En réponse à une plainte officielle de Lotus, la FIA a jugé la trouvaille conforme parce que le pilote n'a pas à intervenir et parce que cela consiste en un seul et même système créant un effet similaire aux deux extrémités de la voiture.

Nico Rosberg a remporté le Grand Prix de Chine en partant de la position de tête. Coïncidence ou non, le circuit de Shanghai offre la plus longue ligne droite de la saison. Ça promet pour Montréal.

Source: Formula1.com