Parti en position de tête, le double champion du monde Sebastian Vettel, au volant de sa Red Bull, a enlevé dimanche les honneurs du Grand Prix de Formule Un de Bahreïn, devançant le Finlandais Kimi Raikkonen, sur Lotus.

Vettel, qui avait décroché samedi sa première pole position de la saison, est resté en tête tout au long de la course, qui s'est déroulée sans véritable incident. Raikkonen, seulement 11e sur la grille de départ, a rattrapé son retard et terminé à seulement 3,3 secondes du vainqueur.

Le Français Romain Grosjean, sur l'autre Lotus, s'est classé troisième, suivi par l'Australien Mark Webber, coéquipier de Vettel.

La course a été reléguée en arrière-plan aux heurts entre policiers anti-émeute et opposants au gouvernement de ce pays du golfe persique, mais n'a pas été retardée par ceux-ci. De nombreux points de contrôle avaient été érigés à proximité du circuit, et en conséquence aucun signe de manifestation n'a été remarqué dimanche.

Cependant, en raison des craintes liées aux manifestations, les gradins étaient à moitié vides autour du circuit.

Sur la piste, le bolide de Vettel l'a propulsé vers sa 22e victoire en carrière.

L'Allemand a connu un bon départ et s'est forgé une avance confortable aux dépens de Lewis Hamilton, qui a toutefois connu des ennuis avec ses pneus et lors de son arrêt aux puits pour être relégué loin en milieu de peloton.

Ç'a permis aux voitures Lotus de devenir la principale menace, mais Vettel a trouvé un moyen de repousser les attaques de Raikkonen pour se hisser en tête du classement du championnat des pilotes - devant Hamilton.

«Ce fut une course incroyable», a commenté Vettel, qui a levé son poing vers le ciel après avoir croisé le fil d'arrivée.

«On a connu un bon départ, ce qui était primordial, a-t-il expliqué. J'ai été en mesure de me distancer du peloton, ce qui s'est révélé un gros avantage.»

Ce fut une journée historique pour Lotus, puisque Raikkonen a démontré qu'il pouvait encore compétitionner après une pause sabbatique de deux saisons loin des cercles de la F1 afin de courir en rallye. Il s'agissait également du premier podium de la carrière de Grosjean.

«On s'est donné une chance, a reconnu Raikkonen, le champion en 2007. C'est un peu décevant qu'on ait pas été en mesure de mieux gérer la course. On n'a pu remporter cette course, mais au moins on a deux pilotes sur le podium. L'équipe mérite ce qui lui arrive.»

Ce fut toutefois une épreuve à oublier pour McLaren et Ferrari.Hamilton, qui s'élançait de la deuxième position, a connu deux mauvais arrêts aux puits et a terminé huitième. Button, qui occupait la septième place à un certain moment, a abandonné au 56e tour et terminé 18e.

Fernando Alonso, sur Ferrari, a abouti en septième position, tandis que son coéquipier Felipe Massa s'est contenté du neuvième échelon à l'occasion d'une course où les deux bolides rouges ont connu des ennuis à suivre le rythme - un problème qui afflige l'écurie italienne depuis le début de la campagne.