Le Grand Prix de Bahreïn est toujours «au calendrier» le 22 avril malgré les manifestations à répétition dans ce petit royaume du Golfe, a indiqué jeudi le grand patron de la Formule 1, Bernie Ecclestone.

Ecclestone soutient que le GP du Bahreïn va se dérouler comme prévu, la semaine prochaine, à moins que les autorités de ce pays en décident autrement.

Dans un communiqué publié vendredi, la FIA a dit: «Selon les informations obtenues jusqu'ici par la FIA, nous sommes confiants que toutes les mesures de sécurité nécessaires sont en place» et que «pour cette raison, la FIA confirme que le Grand Prix du Bahreïn aura lieu, tel que prévu.»

Certains souhaitaient que la course prévue le 22 avril soit annulée pour la deuxième année de suite, à cause des confrontations entre forces de sécurité et opposants au gouvernement. Les luttes ont causé la mort d'au moins 50 personnes jusqu'ici.

Le chef de la direction de la piste a dit que des extrémistes entretiennent la peur pour faire paraître la tourmente plus répandue qu'en réalité, dans le but de faire annuler la course.

Les groupes de défense des droits humains ont critiqué la décision de ramener la course au calendrier cette année, ajoutant des slogans anti-F1 à leurs démonstrations.

Amnistie internationale compte publier la semaine prochaine un rapport sur le nombre de protestataires incarcérés au Bahreïn, et sur les violations des droits de l'homme imputées aux forces de sécurité.

Plusieurs pilotes ont choisi de ne pas commenter la situation. Quand six d'entre eux se sont fait demander s'ils avaient des réticences morales à courir au Bahreïn, jeudi, ils sont tous restés immobiles et ont gardé le silence.

Le champion mondial en titre, Sebastian Vettel, a aussi détourné les questions de cette nature.

«Pas de question sur le Bahreïn. Allez voir les gens dans les paddocks, a dit Vettel. Peut-être que je ne regarde pas assez la télévision.»

Mark Webber, de Red Bull, a mentionné que les pilotes sont en situation difficile.

«Au bout du compte, nous sommes tous humains et nous avons chacun notre façon de voir les choses, a dit Webber. Nous aimons croire que les gens et les décisions sont justes. Comme pilote, je suis lié à mon équipe, qui est liée à la FIA. Il y a tel nombre de courses, nous nous y rendons, puis nous faisons la course. C'est ce qu'il en est.»