Meilleur temps des deux premières séances d'essais libres du GP de Malaisie, le Britannique Lewis Hamilton (McLaren), troisième en Australie la semaine dernière, a montré qu'il comptait bien mettre à exécution sa menace de rebondir après cette grosse déception pour lui.

Avec un chrono de 1:38,172, supérieur de 15 centièmes de seconde de son meilleur temps du matin, le champion du monde 2008 a devancé l'après-midi la Mercedes W03 de Michael Schumacher, l'autre McLaren de Jenson Button, vainqueur à Melbourne, et l'autre Mercedes de Nico Rosberg.

Déjà très performantes aux essais de Melbourne, la semaine dernière, les Flèches d'Argent allemandes ont confirmé deux fois cette tendance vendredi, en restant toute la journée dans le Top 4 des meilleurs chronos.

À titre de comparaison, la pole position de l'an dernier, par Sebastian Vettel dans sa Red Bull, était de 1:34,870, soit trois secondes de moins, environ, qu'Hamilton vendredi dans ses meilleurs tours.

Cela donne une idée de la marge de progression envisageable samedi, d'ici à la fin des qualifications pour cette deuxième manche de la saison.

Les Red Bull ont pris un peu de recul. «Nous avions des programmes de travail bien précis à compléter, un pour chaque pilote», a expliqué Christian Horner, le directeur des champions du monde.

Mark Webber s'est contenté du 7e chrono l'après-midi, et Vettel du 10e, devancé aussi, dans l'ordre par les Toro Rosso de Daniel Ricciardo (5e) et Jean-Éric Vergne (8e), la Ferrari de Fernando Alonso (6e) et la Lotus de Romain Grosjean (9e).

Nouveau châssis pour Massa

Chez Ferrari, la F2012 a signé le 6e chrono de l'après-midi, grâce à Alonso, meilleur d'une seconde que celui de Massa le matin. Et tout est rentré dans l'ordre, le double champion du monde espagnol se montrant plus rapide que son coéquipier brésilien.

«Comme Felipe se plaignait beaucoup de sa voiture à Melbourne, nous avons décidé de prendre le châssis de réserve, tout neuf, et de le mettre à sa disposition pour le remettre en confiance. Il aura le meilleur "package" possible samedi» pour les qualifications, a expliqué Stefano Domenicali, le patron de la Scuderia.

Reparti dimanche soir en Italie avec son bras droit, Pat Fry, pour s'assurer «que tout le monde était bien concentré à l'usine sur ce qu'il y a à faire pour résoudre les problèmes actuels», Domenicali est arrivé jeudi matin en Malaisie, avec Fry. Il est toujours aussi «déçu par les performances de la voiture», et regrette de ne pas disposer d'une «baguette magique», mais reste confiant.

Chez Williams, le Brésilien Bruno Senna a retrouvé l'après-midi son baquet occupé vendredi matin par Valtteri Bottas, troisième pilote, mais a fait un peu moins bien que son coéquipier vénézuélien Pastor Maldonado, devancé le matin par le jeune Finlandais.

Enfin, dans le fond de grille théorique, la hiérarchie a été un peu bousculée, car Timo Glock (Marussia), dans la deuxième séance, a réussi à s'intercaler entre les Caterham de Vitaly Petrov et Heikki Kovalainen.

Photo Reuters

Lewis Hamilton, troisième en Australie la semaine dernière, a montré qu'il comptait bien mettre à exécution sa menace de rebondir après cette grosse déception pour lui.