Red Bull, en plaçant ses deux pilotes, Sebastian Vettel, l'auteur de la pole position, et Mark Webber en première ligne du Grand Prix d'Europe de Formule 1 dimanche, a repris l'avantage sur la concurrence samedi en qualifications à Valence.

Après un début de saison époustouflant au volant de la meilleure des monoplaces, sanctionné par sept poles en autant de courses, les deux compères avaient marqué le pas lors du dernier GP du Canada, laissant le meilleur temps des qualifications à Lewis Hamilton.  

Red Bull, pour ne pas avoir suffisamment converti en points son avantage en piste, avait aussi perdu à Montréal la tête des deux classements, pilotes et constructeurs, au profit de Hamilton, son coéquipier Jenson Button... et leur équipe McLaren.

 

Deux affronts que l'écurie austro-britannique souhaitait laver à Valence. Les 4 et 3/10e de seconde mis par Vettel et Webber à Hamilton samedi constituent un premier pas fondamental pour reprendre leur ascendant sur le reste du plateau.

 

Red Bull a pour cela travaillé durement. Un «F-duct» - trouvaille aérodynamique de McLaren garantissant une meilleure vitesse de pointe aux monoplaces - enfin au point équipe depuis ce week-end les voitures de l'Allemand et de l'Australien.

 

«Nous avons introduit le F-duct et certaines autres pièces dans la voiture. Certains mécaniciens n'ont eu qu'une heure ou deux de sommeil (dans la nuit de vendredi à samedi, NDLR). C'est bon de leur dire merci de cette manière», a réagi à chaud Sebastian Vettel.

 

«Je suis très heureux d'être au premier rang avec +Seb+. Ce n'est certainement pas notre meilleur circuit. Mais nous verrons dimanche. Je suis très optimiste. J'aurais préféré être 1/100e devant, mais je n'étais pas assez rapide», a de son côté commenté Webber.

 

 

«Bonne bataille»

«Le plus important est que nous soyons (en première ligne). Les gens nous disaient que les courses du Canada et d'Europe seraient difficiles pour nous. On leur a montré qu'ils avaient tort», a poursuivi Vettel, qui pronostique une «bonne bataille» pour dimanche.

 

Deux excellents pilotes s'élanceront en effet de la deuxième ligne. Le leader Hamilton a ainsi réussi la troisième places des qualifications. Un exploit alors que sa McLaren, contrairement aux autres écuries de tête, n'était dotée d'aucune nouvelle pièce.

 

«Nous savions que les autres apportaient des améliorations, donc il fallait sortir le maximum absolu de notre voiture, même pour une place, même pour la 6e. Je ne pensais pas que je serais aussi haut. C'était un choc quand j'ai su que j'étais 3e. J'étais très heureux», s'est réjoui le leader du Championnat.

 

L'idole locale Fernando Alonso, 4e samedi, accompagnera le Britannique derrière les Red Bull, au volant d'une Ferrari très fortement modifiée.

 

«Depuis plusieurs courses, on ne pouvait espérer terminer 4e et 5e - le rang de son coéquipier Felipe Massa, NDLR - des qualifications. Devant nous, il y avait deux Red Bull, deux McLaren, Rosberg, Kubica... Là, on a fait un grand pas en avant», s'est félicité l'Espagnol.

 

Robert Kubica (Renault) se place 6e alors qu'il semblait pouvoir viser une meilleure place. Il termine toutefois devant le champion en titre Jenson Button (McLaren), 7e, et les deux Williams de Nico H-lkenberg (8e) et Rubens Barrichello (9e), qui terminent dans le même millième de seconde.

 

L'écurie Mercedes s'est montrée hors du coup, ses deux pilotes allemands Nico Rosberg (12e) et Michael Schumacher (15e) se faisant éjecter du Top-10.