Tel qu'attendu, les McLaren et les Red Bull ont occupé les avant-postes de la séance de qualification. C'est derrière que ça s'est un peu compliqué.

D'abord les Ferrari. Les monoplaces de la Scuderia sont dans le coup, particulièrement celle de Fernando Alonso, quatrième sur la grille de départ. «Être quatrième à seulement un dixième des Red Bull est beaucoup mieux que ce à quoi l'on s'attendait en arrivant ici jeudi, a avoué le pilote espagnol. Mais ce ne sont que les qualifications. C'est la course de demain qui compte; les murs sont très près ici, tout peut arriver.»

 

Malgré sa quatrième place en qualifs, Alonso évite de convoiter ouvertement la victoire. «L'objectif, c'est le podium. Nous sommes quatrième alors nous espérons gagner une place dès le départ, a dit Alonso. Après, on devra se concentrer à terminer la course car c'est une épreuve dure pour la mécanique, les freins et la boîte de vitesse en particulier. Ça devrait rendre la course très intéressante.

 

«Les caractéristiques de la voiture sont bien appropriées à celles de la piste, a poursuivi Alonso. Nous sommes plus compétitifs ici qu'en Turquie, il va falloir concrétiser demain.»

 

Son coéquipier Felipe Massa est un peu en retrait en septième place en vertu d'un chrono de 1:15,688 mais le Brésilien reste relativement serein. «Ce n'était pas parfait, mais il y a très peu d'écart entre moi et les deux voitures devant (Liuzzi, 1:15,648; Button, 1:15,520), a-t-il relativisé. Mais il faut penser à la course de demain, c'est toujours difficile ici. J'espère que l'on va pouvoir gagner des positions, mais ce ne sera pas facile.»

 

Dixième, c'est nul!

 

L'air est pour le moins différent chez Mercedes. Les Flèches d'argent ont peiné, Michael Schumacher échouant avec sa 13e place dans le deuxième groupe de qualifiés pour la première fois de la saison. Son coéquipier Nico Rosberg n'a fait guère mieux avec la 10e position sur la grille.

 

«La dixième place, c'est nul, a admis d'emblée Rosberg. Ce n'est pas un week-end facile. Des problèmes mécaniques en matinée - le jeune Allemand n'a fait que deux tours dans l'ultime séance d'essais -, des troubles de mise au point et des pneus qui étaient peu performants; ce n'était pas évident.»

 

Les pneus ont particulièrement fait souffrir Rosberg. «Les gommes souples se fracassent complètement après trois tours alors il va falloir changer rapidement, mais même les durs souffrent en piste, a expliqué Rosberg. On a tenté plusieurs stratégies pour tenter de régler le problème, parfois avec des réglages plus durs, parfois avec une suspension plus souple mais les pneus n'arrivaient pas à travailler adéquatement.»

 

Michael Schumacher a connu le même genre de problème, un pépin qui s'était déjà présenté cette saison mais jamais à ce niveau, selon le septuple champion du monde.

 

Par contre, la Mercedes se comporte beaucoup mieux en configuration de course, ce qui pourrait changer la donne demain. «On a éprouvé des problèmes quand on roulait avec peu de carburant, mais on était beaucoup plus rapides avec le plein d'essence à bord, a dit Schumacher. Ce n'est donc pas fini, surtout s'il y a de la pluie et que la voiture de sécurité sort en piste. Mais ça n'aide en rien de partir si loin sur la grille.»