Ferrari fêtera dimanche à Istanbul Park, le circuit du Grand Prix de Turquie, sa 800e course en Formule 1, un parcours unique dans la discipline, dont la Scuderia n'a jamais manqué une saison.

«800 GP de F1 représentent un jalon important dans la vie de Ferrari, qui nous remplit de satisfaction et de fierté», s'est félicité le président de Fiat et de Ferrari, l'Italien Luca di Montezemolo, qui veut «partager l'enchantement» avec «tous les pilotes» de la Scuderia et «tous nos fans».

 

«Ferrari est la seule écurie qui a couru chaque saison au plus haut niveau du sport automobile, dont elle détient tous les records: titres pilotes (15) et constructeurs (16), victoires (211), podiums (632), pole positions (203) et tours les plus rapides en course (221)», précise l'écurie dans un communiqué.

 

De fait, l'équipe au cheval cabré, basée à Maranello, incarne la Formule 1 presque autant qu'elle y participe. Le premier pilote de la Scuderia sacré, l'Italien Alberto Ascari, l'a été en 1952, à la troisième saison de la discipline. Neuf autres pilotes ont été titrés au volant d'un bolide rouge: l'Argentin Juan Manuel Fangio, les Britanniques Mike Hawthorn, John Surtees, l'Américain Phil Hill, l'Autrichien Niki Lauda, le Sud-Africain Jody Scheckter, le Finlandais Kimi Räikkönen et surtout l'Allemand Michael Schumacher (5 titres).

 

Conduire une Ferrari, après toutes ces légendes, relève dès lors du rêve. «Le rêve de ma vie», pour l'Italien Luca Badoer, éphémère et infructueux pilote de la Scuderia en 2009, en remplacement du Brésilien Felipe Massa, blessé en Hongrie.

 

Rêves

 

Le «rêve d'enfant», ainsi que celui du «père et de toute (la) famille» de Giancarlo Fisichella, qui a succédé à son compatriote Badoer avec aussi peu de réussite en fin de saison dernière. «Le rêve depuis tout petit» de l'Espagnol Fernando Alonso, plus récent transfert de la Scuderia, pour qui l'avenir s'annonce plus radieux.

 

«C'est génial d'être dans cette équipe car on sent qu'on appartient à une famille, ce qu'on ne ressent nulle part ailleurs», avait décrit le double champion du monde (2005-2006) en janvier, assurant que Ferrari serait «à 100% (sa) dernière écurie».

 

Son enthousiasme ne s'est pas tari. «Ce 800e GP est très important pour l'équipe. Je suis très heureux d'en faire partie», «on se rappellera que Felipe et moi pilotions pour la 800e», ou encore «j'espère que je pourrai fêter le 1000e ou au moins le 900e avec eux», a insisté Alonso.

 

Massa, dont l'avenir semble toujours se profiler en rouge malgré un début de saison un peu moins fort que celui d'Alonso, pense aller «jusqu'à 800 et quelque». «Pour la 900e, on verra», a déclaré en souriant le Brésilien, qui a signé sa première victoire pour Ferrari en Turquie en 2006 et récidivé les deux années suivantes.

 

«Après la première victoire, j'ai gagné d'autres courses. J'ai lutté pour le championnat. Beaucoup de choses se sont produites. Elle m'a fait grandir, m'améliorer», a raconté Massa, dont le souvenir le plus fort de la Scuderia reste son GP national en 2008, dernier opus de cette saison, qui l'avait vu manquer le titre pour un point.

Photo Reuters

Ferrari disputera dimanche à Istanbul Park son 800e Grand Prix en Formule 1.