Le dernier passage de Michael Schumacher sur le circuit de Monaco, en 2006, a décidément laissé ses traces.

Le pilote allemand a dû essuyer mercredi les questions des journalistes qui n'ont manifestement pas oublié le «Rascassegate», la controverse soulevée par la présumée fausse manoeuvre du septuple champion du monde qui avait empêché Fernando Alonso, son adversaire pour le titre, de le battre pour la position de tête qu'il détenait jusqu'à ce moment-là.

 

Les commissaires de piste avaient finalement disqualifié Schumacher des qualifications, jugeant qu'il avait volontairement arrêté sa voiture dans le virage de la Rascasse pour empêcher son adversaire de signer le meilleur temps de la qualification, un avantage non négligeable sur l'étroit et sinueux tracé monégasque.

 

Quatre ans après les faits, des journalistes britanniques sont ainsi revenus à la charge en demandant à Schumacher de s'excuser, le pilote allemand n'ayant jamais reconnu les faits qui lui ont été reprochés à l'époque.

 

«Y-a-t-il une raison pour laquelle vous n'êtes pas capable de dire 'désolé' pour il y a quatre ans?» a demandé un journaliste d'un tabloïd britannique à Schumacher. Le multiple champion du monde a répondu très calmement que «cela ne changeait rien de revenir là-dessus», avant de reprocher aux journalistes de faire de l'affaire de la Rascasse un des mauvais moments de sa carrière. Il a conclu en recommandant aux scribes d'aller de l'avant et non plus de regarder en arrière.

 

À un journaliste de la BBC qui a insisté en demandant s'il serait capable de rééditer une telle manoeuvre ce week-end, Schumacher a répondu de façon non équivoque: «Vous êtes agaçant.»

 

Alonso pardonne

 

Fernando Alonso a de son côté déclaré qu'il avait pardonné à Michael Schumacher pour l'affaire de la Rascasse.

 

Le pilote espagnol a indiqué qu'il ne voulait plus revenir sur cette affaire. Toutefois, quand il lui a été demandé s'il avait pardonné à Michael Schumacher, il a simplement répondu «oui», ajoutant qu'il s'agissait d'un «petit incident.»