C'est dans l'univers surréaliste d'Abou Dhabi qu'à pris fin hier une saison de F1 un peu surréaliste elle aussi. Le bouleversement de la hiérarchie, les polémiques, querelles et autres scandales ont fait de ce Championnat du monde une compétition difficile à suivre.

Les fanatiques, déroutés par les déboires de Ferrari, entre autres surprises, n'ont certes pas trouvé leur compte dans cette série de 17 Grands Prix. L'exploit de l'équipe Brawn, sympathique parce qu'on aime toujours les négligés, n'a véritablement enthousiasmé que les fans britanniques de Jenson Button.

 

Mais l'avenir s'annonce meilleur et on peut identifier plusieurs raisons d'espérer que la saison 2010 sera plus passionnante que celle qui vient de se terminer. En voici cinq.

 

5. L'équilibre est meilleur

 

Si certaines équipes ont profité d'un «trou» du règlement - l'histoire des diffuseurs arrière - pour prendre l'avantage au début de la saison, il faut quand même reconnaître qu'une nouvelle hiérarchie s'est établie en F1. Beaucoup mieux équilibrée que la précédente, avec de nombreux prétendants à la victoire et la possibilité, même pour les petits, de bien faire - qu'on pense aux performances des Force India à Spa -, cette hiérarchie promet de belles batailles la saison prochaine.

 

4. Le talent s'exprime encore

 

Plus homogène, la F1 moderne n'en permet pas moins l'expression du talent. Confronté à une voiture capricieuse toute l'année, Lewis Hamilton a néanmoins signé plusieurs exploits de haut vol, même chose pour Kimi Raikkonen ou même Fernando Alonso. Chez les jeunes, Vettel, Buemi ou Kobayashi ont su faire leurs preuves.

 

3. L'harmonie est (presque) revenue et...

 

Après une saison marquée par le retrait de deux grands manufacturiers (Honda au début, BMW à la fin) et par la menace d'un schisme, 2010 s'annonce relativement harmonieuse. L'arrivée de trois ou quatre nouvelles équipes bousculera sans doute les habitudes de certains dans les paddocks - ce sera serré sur certains circuits... -, mais personne n'a intérêt à provoquer de nouvelles querelles.

 

2. ...le nouveau patron y veillera

 

L'arrivée de Jean Todt à la tête de la FIA, après le règne controversé de Max Mosley, est une excellente chose. Certes, le Français devra prouver son indépendance face à Ferrari, l'équipe qu'il a dirigée pendant une dizaine d'années avec les succès qu'on connaît, mais on oublie vite que Todt avait précédemment fait la même chose en rallyes avec Peugeot et, surtout, qu'on le surnomme «Napoléon». Fin diplomate - au contraire de son prédécesseur -, on peut lui faire confiance pour imposer la paix.

 

1. La F1 reviendra à Montréal

 

Si les avocats finissent de rédiger le fameux contrat avec Bernie Ecclestone dans des délais normaux, on aura un Grand Prix du Canada à Montréal l'été prochain et, quoi qu'on dise, c'est la condition première pour que les amateurs d'ici se passionnent vraiment pour la F1.