Fernando Alonso ne comprend pas pourquoi une enquête est ouverte sur son écurie Renault, suspectée d'avoir ordonné à son ex-coéquipier Nelson Piquet fils, lors du Grand Prix de Singapour, l'an dernier, de provoquer un accident pour favoriser sa victoire.

L'Espagnol avait remporté ce premier Grand Prix disputé de nuit après la sortie de route dans un mur de la voiture de Piquet. L'entrée de la voiture de sécurité avait permis à Alonso, qui venait de ravitailler, d'assurer sa position aux avant-postes. La Fédération internationale de l'automobile entend déterminer si Renault a ordonné à Piquet de sortir de la piste pour permettre la victoire d'Alonso.

 

«Je suis très surpris. Je ne peux imaginer ces choses, ces situations», a déclaré Alonso jeudi à Monza.

Des informations ont paru jeudi laissant entendre que Flavio Briatore, le directeur de l'écurie, et Pat Symonds, l'ingénieur en chef, auraient discuté de cette possibilité avant la course.

 

Piquet, qui espérait à l'époque renouveler son contrat, aurait montré du doigt ses patrons, alors que Briatore aurait impliqué Piquet, selon des rumeurs filtrant de l'enquête de la FIA.

 

Autosport.com indique pour sa part que Symonds a dit à la FIA que l'idée d'un accident a été l'un des sujets d'une discussion, mais pas un plan d'action.

 

Renault doit comparaître devant le conseil mondial du Sport automobile, le 21 septembre, à Paris, pour répondre aux accusations qui pourrait voir l'écurie être expulsée de la compétition.

 

«Après cette audition, tout sera clarifié et il sera temps de s'exprimer, a ajouté Alonso. Pour l'instant, cela n'a aucun sens.»

 

Piquet a été limogé par Renault à mi-parcours de sa deuxième saison, en juillet.

 

«Il est difficile de croire que quelqu'un puisse avoir un accident parce qu'on le lui a demandé, a déclaré le Brésilien Rubens Barrichello. Si c'est vrai, alors c'est très triste. À moins que quelqu'un veuille la tête de Briatore.»

 

Alonso soutient pleinement Briatore et indique que cela ne changera rien à son futur. L'Espagnol double champion du monde, libre en fin de saison, est pressenti chez Ferrari. «Il a toujours été un bon patron pour moi, il m'a toujours soutenu», indique Alonso, sacré champion du monde en 2005 et 2006 avec Renault.