Le grand argentier de la F1, le Britannique Bernie Ecclestone, redoute que l'enquête de la Fédération internationale de l'automobile sur Renault pousse l'écurie française à abandonner la compétition, dans un entretien au journal Times, mardi

La FIA a ouvert une enquête sur Renault lors d'un Grand Prix, sans préciser lequel. Selon la télévision brésilienne Rede Globo, il s'agit de l'accident de l'ex-pilote Renault Nelson Piquet fils au Grand Prix de Singapour en septembre 2008, qui aurait été prémédité afin d'aider son coéquipier Fernando Alonso.

 

«Nous n'avons pas besoin de ça en ce moment», a déclaré Ecclestone, assurant que le directeur général de Renault F1, Flavio Briatore, fulminait devant cette enquête qui devrait impliquer une analyse minutieuse de toutes les données de l'équipe pendant la course, y compris les communications avec les pilotes.

 

«Il y a un danger qu'ils (Renault) quittent la compétition, de toute évidence. J'espère que cela ne sera pas le cas, mais c'est le genre de chose qui peut arriver, a estimé Ecclestone. Tout ce que je sais c'est que Flavio (Briatore) insiste sur le fait qu'il n'est au courant de rien.

 

«Je pense que la FIA examine tout. Ils essaient de savoir ce qui s'est passé réellement, a-t-il indiqué. J'imagine qu'ils seraient fâchés s'ils découvraient que ce que les gens insinuent est vrai».

 

Le 28 septembre 2008, Alonso occupait la 15e place sur la grille de départ du GP de Singapour. Il avait ravitaillé très tôt dans la course, juste avant que Piquet heurte un mur. L'intervention de la voiture de sécurité avait permis à l'Espagnol de remonter ses concurrents au fur et à mesure des ravitaillements, jusqu'à remporter la course.

 

Nelson Piquet fils a été remercié par l'écurie Renault début août et remplacé par le Français Romain Grosjean.