Dominatrice en qualifications samedi, ses deux pilotes Lewis Hamilton et Heikki Kovalainen ayant confisqué la première ligne de la grille de départ, l'écurie McLaren-Mercedes vise le doublé dimanche au Grand Prix d'Europe, après sa victoire mi-juillet en Hongrie.

Le niveau de performance affiché par les «flèches d'argent» à Valence (est) laisse peu de place à l'équivoque. Le champion en titre n'a semblé pouvoir être inquiété que par son partenaire.  

«J'aurais pu être en pole, a observé le Finlandais. Mais malheureusement, j'ai poussé un petit peu trop dans le dernier virage. Et j'ai perdu du temps là. Mais si tu ne pousses pas en qualifications...»

 

Hamilton s'est aussi montré satisfait. «Nous avons pensé tout le week-end que nous serions compétitifs, mais pas au point d'occuper la première ligne. C'est un super résultat. C'est bon de savoir que nous pouvons continuer ce que nous avons commencé lors de la dernière course», a-t-il commenté.

 

À Budapest, le Britannique avait largement dominé la course, remportant un succès incontestable. Rien ne paraît l'empêcher de pouvoir rééditer cette performance dimanche sur le circuit urbain de Valence.

 

«Demain, on commence à la meilleure position pour se battre pour le podium. Mais tout dépend de la stratégie, et de la manière dont se passe notre départ», estime-t-il pourtant, très prudent.

 

À moins que les McLaren-Mercedes aient couru la dernière partie des qualifications avec le réservoir vide, optant pour une stratégie risquée (la quantité d'essence embarquée en Q3 étant égale à celle du début de course), elles semblent en effet avoir un boulevard devant elles pour s'imposer.

 

Kers décisif

 

Hamilton et Kovalainen disposent d'un atout décisif. À l'instar des Ferrari, les McLaren-Mercedes disposent du Kers, ce système transformant l'énergie des freinages en chevaux supplémentaires, qui permet à ces deux écuries de prendre des départs canon.

 

Partant du premier rang, les deux pilotes, s'ils ne font pas d'erreurs, n'auront aucun mal à conserver leur position. En outre, Valence «est un circuit particulièrement bon pour le Kers. Nous pouvons l'utiliser à la puissance maximale chaque tour, ce qui est excellent», a souligné Kovalainen.

La concurrenc

e a donc des soucis à se faire, surtout sur un circuit où les dépassements sont presque impossibles. «McLaren-Mercedes a l'air fort. C'est dur pour les autres équipes de s'en rapprocher. En partant premier et deuxième, ils ont une bonne chance de gagner», a reconnu Sebastian Vettel, quatrième sur sa Red Bull, cinq places devant son coéquipier Mark Webber.

 

«Nous ne sommes pas aussi rapides que ceux qui sont devant nous», a remarqué Kimi Räikkönen (Ferrari), qui partira pourtant sixième après «une de (ses) plus belles qualifications de la saison», selon ses dires.

 

Seul le troisième du jour, Rubens Barrichello, s'est montré optimiste: «Je vais essayer de gagner. C'est tout ce qui m'importe», a affirmé le Brésilien, ajoutant qu'«il est bon d'être de retour, compétitifs».

 

Brillantes en début de saison, quand son coéquipier Jenson Button avait glané six victoires en sept épreuves, les Brawn GP, après avoir connu un passage à vide de trois courses, reviennent aux avant-postes.

 

«La piste nous convient. Les pneus fonctionnent. La voiture est dans un bonne forme. Je suis très satisfait», s'est félicité Barrichello, qui trouve «important de rêver» et dit «croire en soi». Son coéquipier Button, cinquième samedi et loin devant lui au Championnat, ne le contredira guère. Mais de là à dépasser les McLaren-Mercedes dimanche...