Décidément, la Formule 1 2009 est de plus en plus intéressante.

Après des années de courses ennuyantes et prévisibles, dominées par une ou deux équipes, on assiste cette année à un bouleversement de la hiérarchie d'autant plus palpitant qu'il projette aux avant-postes des pilotes peu habitués aux premiers rôles.

La victoire de Mark Webber, hier dans le Grand Prix d'Allemagne, en est une nouvelle preuve. La contre-performance de Jenson Button en est une autre.

 

En signant sa première victoire en carrière, l'Australien s'est replacé dans la course au titre; en ratant son départ, puis toute sa course, l'Anglais a montré que sa série euphorique du début de saison (six victoires en sept courses, 68 points) était terminée. Button n'a d'ailleurs jamais prouvé qu'il avait l'étoffe d'un champion du monde, pas plus d'ailleurs que les trois autres prétendants actuels au titre, Sebastian Vettel (47), Webber (45,5) et Rubens Barichello (44).

Alors que les équipes Ferrari, McLaren et Renault donnent des signes de retour en forme - vous avez vu le départ canon de Lewis Hamilton hier? -, la «fragilité» des nouveaux meneurs permet d'espérer une fin de saison passionnante.

Avec la résolution du conflit opposant Max Mosley et la FIA, d'une part, et les principales équipes regroupées dans la FOTA d'autre part, la Formule 1 semble maintenant repartie sur des bases d'autant plus solides que Mosley a confirmé son départ à l'automne et que Bernie Ecclestone commence à montrer des signes de plus en plus évidents d'une sénilité qui finira bien par l'écarter du pouvoir.

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Alexandre Tagliani a encore offert une performance spectaculaire, hier, dans les rues de Toronto. Contraint de ne disputer qu'une saison partielle au sein de la petite équipe Conquest Racing, d'Eric Bachelart, Tagliani misait beaucoup sur le Honda Indy de Toronto.

Qualifié cinquième, il a mené 21 tours à la mi-course et se dirigeait vers un bon résultat quand un accrochage impliquant aussi Thomas Scheckter l'a relégué en neuvième place. Le Sud-Africain, éliminé dans l'affaire, a lancé ses gants à Tagliani en signe de colère.

C'est vrai que le Québécois n'a pas très bien paru dans l'affaire, mais quand on se bat pour chaque position en piste, chaque point au classement, chaque dollar en bourse, les petites erreurs sont parfois difficiles à éviter.

Helio Castroneves, le champion des 500 Milles d'Indianapolis, n'a-t-il pas aussi été impliqué dans un accident qui a causé l'abandon de l'autre favori local, Paul Tracy?

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Jacques Villeneuve n'a complété qu'un tour, hier à St-Eustache, dans la course de la série Nascar Canadian Tire. L'affaire avait évidemment l'air d'un coup de pub, mais Villeneuve a pris les choses sérieusement, testant la voiture avant la course et préparant la course du mieux qu'il le pouvait.

Le promoteur Alan Labrosse a fait une bonne opération, malgré la pluie qui a chamboulé son week-end et repoussé la course d'une journée. On n'avait plus autant parlé de l'autodrome de Saint-Eustache depuis des années et les amateurs de sports motorisés s'en souviendront la prochaine fois qu'une épreuve importante y sera disputée.

Pas sûr que Villeneuve sorte aussi gagnant de l'affaire. Au moment où il parle d'un retour éventuel en Formule 1, où il prétend avoir eu des contacts avec certaines équipes, aller faire de la figuration dans une catégorie sous-sous-sous subalterne n'est guère sérieux.

C'est le nom Villeneuve qui a attiré le public à Saint-Eustache, mais le nom d'un pilote n'intéresse plus personne en F1. À moins d'être l'un des 10 ou 12 pilotes de pointe du moment, c'est encore l'épaisseur du portefeuille qui fait la différence.