Le patron de la Formule 1 Bernie Ecclestone a révélé, lundi, qu'il regrette d'avoir soulevé une tempête par ses commentaires sur le leadership d'Adolf Hitler mais il n'est pas question pour lui de démissionner.

Dans une entrevue à l'Associated Press, lundi, Ecclestone a défendu ses commentaires émis en fin de semaine dans un quotidien anglais et selon lesquels Hitler «était efficace».

 

Ecclestone, le grand argentier de la F1, a rejeté du revers de la main les demandes du Congrès juif mondial pour qu'il démissionne.

 

Il s'est d'ailleurs questionné sur la pertinence de son président, Ronald Lauder, qui a critiqué Ecclestone.

 

«Je crois que les gens qui disent ça - que je devrais démissionner - n'ont pas l'autorité pour le demander», a mentionné Ecclestone en entrevue téléphonique.

 

Le Congrès juif mondial est une fédération internationale de communautés et d'organisations juives, fondée en 1936 à Genève.

 

Ecclestone a aussi émis des réserves sur l'influence du CJM.

 

A la suite des commentaires d'Ecclestone, le gouverneur allemand de l'état de Baden-Wuerttemberg, Guenther Oettinger, a annulé sa rencontre prévue ce week-end dans le cadre du Grand Prix d'Allemagne.

 

Ecclestone a dit qu'il n'était pas au courant.

 

«Je pense que je dois le rencontrer à midi, dimanche. Personne ne m'a dit le contraire», a-t-il souligné.

 

Ecclestone a ajouté qu'il n'avait pas l'intention d'évoquer le nom de Hitler pendant son entrevue avec le Times de Londres, samedi.

 

«C'est probablement ma faute car j'ai abordé un sujet que je n'étais pas supposé discuter. Nous sommes sortis du cadre de la F1» a-t-il noté.

 

Il s'est défendu dans la presse allemande d'avoir défendu les mérites de Hitler, évoquant «un gros malentendu».

 

«Tout cela est un gros malentendu, a dit Ecclestone au quotidien à grand tirage Bild. Je n'ai pas évoqué Hitler comme un exemple positif, j'ai seulement observé que, avant de commettre ses crimes horribles, il avait agi efficacement contre le chômage et la crise économique.»

 

Dans un entretien publié samedi dans le Times, Ecclestone avait affirmé que Hitler «était efficace» et que la démocratie «n'a pas fait grand bien à beaucoup de pays».