Ferrari, qui n'a pas obtenu gain de cause auprès de la justice française alors qu'elle voulait bloquer les changements de règlement prévus en Formule 1 pour 2010, réfléchit à la possibilité de faire appel, selon un communiqué diffusé mercredi en marge du Grand Prix de Monaco.

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a débouté la Scuderia et validé le règlement du Championnat du monde de Formule 1 pour 2010, établi par la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

Ferrari étudie ainsi «la possibilité de poursuivre cette action en justice qui est en cours», a notamment fait savoir la prestigieuse écurie italienne.

Cependant, celle-ci ne claque pas non plus la porte à toute négociation et elle espère encore une issue qui lui conviendrait dans le conflit qui l'oppose, ainsi que d'autres équipes (Renault, Toyota, Red Bull), à la FIA.

 

«Ferrari confirme sa volonté de travailler avec la Fota (l'association des écuries de Grand Prix) en conjonction avec la FIA et les détenteurs des droits commerciaux pour être sûr que la Formule 1 reste une série avec des règles identiques pour tout le monde», indique notamment la Scuderia.

Malgré tout, Ferrari menace toujours de quitter la F1 si une solution n'est pas rapidement trouvée: «Si les parties ne parviennent pas à un accord, alors, comme l'a décidé la direction le 12 mai, Ferrari ne s'inscrira pas dans une compétition qui, selon un scénario prévisible, verrait la disparition des caractéristiques qui ont fait de la F1 la série la plus prestigieuse du sport automobile», indique encore le communiqué de la Scuderia.

La FIA prévoit notamment de plafonner à 45 millions d'euros (70 millions $CAN) le budget des écuries qui le souhaitent. En contrepartie, ces petites écuries auront le droit d'utiliser sur le circuit des avantages techniques, comme les ailerons ajustables et les moteurs aux régimes non limités, avantages qui resteront interdits aux grosses écuries, qui dépasseront le plafond.

Cette Formule 1 «à deux vitesses» est inenvisageable pour Ferrari, qui dans le pire des cas n'exclut pas de «continuer à courir dans des épreuves qui en valent la peine et qui permettront de conserver un haut niveau d'innovations et de recherche technologique».