Le maire Gérald Tremblay confirme être en «discussions» avec Bernie Ecclestone pour ramener le Grand Prix à Montréal à l'été 2010. Dans une entrevue accordée au magazine Motor Sport, dans le numéro de mai qui n'est pas encore disponible au Canada, Bernie Ecclestone a affirmé qu'il était en négociations avec «le gouvernement de Montréal pour un retour de l'épreuve au championnat».

«Nous essayons d'y revenir à nouveau. Le gouvernement est intéressé», a déclaré M. Ecclestone, dans l'article dont les propos ont été rapportés dimanche sur le site de référence de course automobile: www.f1central.frAu cabinet du maire de Montréal, l'attaché de presse, Martin Tremblay, a confirmé hier qu'il y a bel et bien «des discussions», mais qu'il ne s'agit pas pour l'instant de négociations ou de pourparlers.

«Ce que je peux vous dire, c'est que les trois ordres de gouvernement sont intéressés par un retour du Grand Prix. Mais pas à n'importe quel prix, a indiqué l'attaché de presse au nom du maire Tremblay. C'est certain qu'il nous faudra des retombées économiques substantielles pour Montréal. Donc un retour sur les investissements plus importants que les dépenses.»

Selon les informations obtenues par La Presse d'une source près de l'organisation du championnat, c'est M. Ecclestone lui-même qui aurait contacté le maire pour ramener la course à Montréal. On indique par ailleurs qu'il est hors de question de faire assumer les coûts d'un éventuel retour de la course automobile à Montréal aux amateurs en faisant gonfler le prix des billets.

En entrevue avec Motor Sport, le Britannique Ecclestone a aussi révélé être moins intéressé par un retour sur le mythique circuit des 500 milles d'Indianapolis. Il a indiqué être en train de regarder la possibilité d'organiser une course dans les rues de New York.

«C'est le seul endroit où quelqu'un pourrait en tirer une affaire. À part Indianapolis? Il n'y a nulle part en Amérique où nous pouvons aller et garder la tête haute, et dire que cet endroit est comparable à d'autres circuits construits dans le monde.»

Ecclestone n'a enfin pas manqué de prévenir que le retour des courses en Amérique du Nord dépendait «de l'accord des équipes d'avoir plus de 17 Grands Prix par saison».

Dans une entrevue accordée à La Presse, fin mars, l'ancien promoteur du Grand Prix du Canada, Normand Legault, avait déclaré au journaliste Jean-François Bégin qu'il était «assez optimiste» de revoir le championnat au calendrier d'ici 2011, au plus tard. En octobre dernier, il avait aussi déclaré que si les gouvernements intervenaient pour sauver le Grand Prix du Canada, «ils devraient se passer de lui, qu'il n'investirait plus un sou dans l'aventure».

L'ancien vice-président marketing du Grand Prix du Canada, Paul Wilson, n'a pas répondu aux appels de La Presse, hier. À la Ville de Montréal, on n'était pas en mesure de dire si Normand Legault était impliqué dans les discussions entre le maire de Montréal et Bernie Ecclestone. Ni de chiffrer les retombées souhaitées. «Il est encore trop tôt pour s'avancer à ce sujet», a précisé l'attaché de presse du maire, Martin Tremblay.