L'écurie de Formule 1 McLaren-Mercedes a suspendu son directeur sportif Dave Ryan, à la suite du déclassement du pilote Lewis Hamilton du Grand Prix d'Australie pour avoir menti aux commissaires sur un incident de course, a-t-elle annoncé vendredi.

«Nous avons suspendu notre directeur sportif. C'est devenu clair après des discussions avec lui qu'il n'avait pas dit la vérité aux commissaires», a déclaré à Sepang le patron de l'écurie Martin Whitmarsh.

«Il a fait une très sérieuse erreur de jugement. Il doit en payer les conséquences», a estimé M. Whitmarsh, ajoutant que la décision avait été «incroyablement difficile à prendre» pour un cadre qu'il côtoyait «depuis 20 ans» et qui travaillait chez McLaren-Mercedes «depuis 35 ans».

«Personne d'autre n'était impliqué», a ajouté le patron de l'écurie britannique. Le champion du monde Lewis Hamilton n'a pas non plus «entièrement dit la vérité», a-t-il concédé, «mais Dave était le responsable de l'équipe».

 

Troisième à Melbourne, Jarno Trulli avait été déclassé pour avoir dépassé Hamilton alors que la voiture de sécurité était en piste.

Le pilote Toyota, entendu dimanche par les commissaires de course du GP d'Australie, leur avait expliqué que le champion du monde avait ralenti, puis l'avait laissé passer, ce qu'Hamilton et Dave Ryan, interrogés par ces mêmes commissaires, avaient formellement nié.

Mais «immédiatement après la course, Hamilton a déclaré lors d'une interview qu'on lui avait dit de laisser passer Trulli», ce que confirment «deux ordres explicites figurant dans les échanges radio entre le pilote et son équipe», selon un rapport de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

Ces «preuves délibérément erronées» apportées aux commissaires ont conduit à l'exclusion d'Hamilton du classement tandis que Trulli récupérait sa 3e place.

Avant le Grand Prix de Malaisie dimanche à Sepang, Toyota est deuxième au classement constructeurs derrière Brawn GP. McLaren-Mercedes a perdu six points, se retrouvant à la dernière place du classement.