Le champion du monde Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes), exclu du Grand Prix d'Australie pour avoir menti dimanche aux commissaires de course, a affirmé vendredi à Sepang (Malaisie) lors d'une conférence de presse qu'il n'était «pas un menteur».

Hamilton, qui avait laissé passer Trulli (Toyota) alors que la voiture de sécurité était en piste, avait dit le contraire aux commissaires australiens, ce qui avait débouché sur une pénalité infligée à Trulli. Dave Ryan, le directeur sportif de McLaren-Mercedes, qui l'aurait poussé au mensonge, a été suspendu vendredi.

Q: Lewis Hamilton, pouvez-vous nous raconter les circonstances de l'incident ?

R: «Quand la voiture de sécurité est en piste, l'équipe te dit sans cesse "Ne dépasse pas !" J'ai essayé de ne pas le faire. J'avais fait une course fantastique. Je ne voulais pas être pénalisé. (A la fin de la course), j'ai expliqué aux télévisions ce qui s'était passé, puis j'ai enlevé ma combinaison et on a directement été convoqué chez les commissaires. Mon directeur sportif m'a demandé de retenir l'information, ce que j'ai fait. C'était une énorme erreur. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir.»

Q: Comment vous sentez-vous aujourd'hui ?

R: «Quand je suis allé voir les commissaires, je voulais dire la vérité. Je ne me suis jamais senti aussi mal (que pendant qu'il témoignait devant eux, NDLR). J'ai été induit en erreur, comme il est parfois facile de l'être. C'est sans aucun doute la situation la plus difficile que j'ai eu à vivre. C'est difficile pour moi en tant qu'homme d'être devant vous. Je ne peux pas vous dire combien je suis désolé. Je ne suis pas un menteur, je ne suis pas quelqu'un de malhonnête. Je suis vraiment désolé pour ma famille, mon équipe et mes supporteurs.»

Q: Vous êtes-vous excusé auprès de Jarno Trulli ?

R: «Non. Je l'ai vu avant la rencontre (avec les commissaires). Mais je n'ai pas eu la chance de parler à Jarno ensuite.»