Max Mosley, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), envisage la possibilité d'instaurer un budget maximal pour les écuries de Formule Un.

Mosley qui prône une réduction drastique des coûts, reconnaît qu'une telle mesure pourrait être difficile à accepter par les écuries, mais que des discussions s'imposent avec l'Association des écuries de F1 (FOTA).

«L'idée est que les écuries disposent désormais d'un budget d'un même montant, ce qui ferait que le succès viendrait seulement des capacités intellectuelles», écrit Mosley dans une missive adressée au président de l'association Luca di Montezemolo.

«Ce serait un système équitable, alors que posséder plus d'argent qu'une équipe rivale est comme si l'on disposait d'un moteur plus puissant. Nous devons discuter avec la FOTA», indique Mosley.

La proposition de Mosley pourrait heurter des écuries comme Ferrari, McLaren, BWM Sauber et Renault, qui dominent ce sport. Elle pourrait favoriser les écuries plus modestes et éviter des départs comme celui de Honda, qui s'est retiré de la F1 en décembre en raison de coûts jugées incompatibles avec les difficultés engendrées par la crise financière internationale.

Le président de la FIA entend obtenir une réduction des budgets suffisamment importante pour permettre aux écuries de ne pas voir leur survie menacée.

«C'est la seule façon de préserver la compétition et de permettre aux nouvelles écuries de tenir la route en remplacement de celles qui s'en vont», indique Mosley.

«Avant même la crise financière actuelle, la Formule 1 n'était plus viable, écrit-il à Montezemolo, qui est aussi le président de l'écurie Ferrari. Les coûts sont devenus si importants qu'il y a eu par moment des défections au sein des compétiteurs».

Mosley estime aussi que la course technologique doit prendre fin quand il n'y a pas d'application possible (aux voitures) en dehors de la F1.

«Il n'y a aucun argument rationnel pour continuer de développer des technologies coûteuses qui n'ont pas d'incidence en dehors de cette compétition et restent inconnues du grand public.»