La boucle sud du mythique tracé de l'Eifel accueille cette année le seul GP couru en Allemagne, mais pour des raisons contractuelles la 10e course de la saison conserve son appellation de GP d'Europe.

La boucle sud du mythique tracé de l'Eifel accueille cette année le seul GP couru en Allemagne, mais pour des raisons contractuelles la 10e course de la saison conserve son appellation de GP d'Europe.

Du nom, du pays ou du tracé, Räikkönen n'en a cure: il se sent pousser des ailes depuis le GP de France le 1er juillet et compte bien s'adjuger une troisième victoire consécutive et priver de cette joie son ancienne écurie -avec laquelle il ne s'est jamais imposé sur le Nürburgring où la roue avant de sa McLaren-Mercedes s'était arrachée dans le dernier tour de l'épreuve 2005 alors qu'il était confortablement en tête- pour continuer sa remontée vers le sommet du classement.

En Grande-Bretagne le 8 juillet, le Finlandais qui semble s'être définitivement adapté à son nouvel environnement italien, a franchi un premier palier en dépassant au classement du Championnat pilotes son coéquipier Felipe Massa. Ice Man est à portée de tir d'Alonso qui le devance de 6 points, mais encore à 18 longueurs du prodige Hamilton.

Invaincu

À priori loin de l'affaire d'espionnage impliquant des employés de Ferrari et de son écurie, le double champion du monde se réjouit à l'idée de courir pour la première fois en tant que pilote McLaren-Mercedes devant les employés du constructeur allemand.

«Cette saison est très serrée et nous devons tous donner notre maximum pour tirer le meilleur de chaque composante de la voiture, en particulier pour le Nürburgring car ce n'est pas un circuit où la performance dépend d'une partie spécifique de la monoplace: le tracé demande un équilibre constant à toutes les vitesses et il est très difficile d'y être au sommet de sa performance», explique Alonso.

Hamilton, qui a donné quelques signes de faiblesse sous la pression de son public à Silverstone, rappelle qu'il avait «réussi un super week-end l'an dernier» en GP2 sur le Nürburgring. «J'avais signé mon premier doublé victorieux (samedi et dimanche) et en 2005 j'avais gagné la course de F3», souligne-t-il encore, comme pour prouver qu'il avait retrouvé toute sa fougue à l'approche d'un GP sur un circuit où il est invaincu.

BMW surmotivé

Déjà la semaine dernière le jeune Britannique a signé sur le très sélectif tracé de Spa-Francorchamps, où se courra le GP de Belgique le 16 septembre, le meilleur temps d'une série de trois jours d'essais privés, devant les Ferrari de Felipe Massa et Kimi Räikkönen. Les deux pilotes de la Scuderia ont dominé les deuxième et troisième journées mais sans se montrer aussi rapides qu'Hamilton le premier jour.

«L'an dernier j'ai terminé troisième le Grand Prix d'Europe et c'était mon tout premier podium (en F1), alors espérons que cette fois, je pourrai remonter sur le podium... sur une marche un peu plus haute», souffle Massa.

Outre les pilotes de la Scuderia, Alonso et Hamilton devront également se méfier de leurs adversaires de chez BMW Sauber: Nick Heidfeld et Robert Kubica.

Troisième force du plateau cette saison, BMW Sauber roule également à domicile sur le Nürburgring et se verrait bien écarter deux des quatre favoris pour placer un de ses pilotes sur le podium national.

«En 2005, j'avais signé sur ce circuit ma première pole position avec une Williams-BMW et j'avais terminé deuxième de la course, raconte l'Allemand Heidfeld. Nous n'avons pas été aussi bons l'an dernier, et ce serait bien si nous parvenions à revenir au niveau des Ferrari et des McLaren pour ma course nationale.»