Écoutez l'extrait audio
Le relationniste de l'équipe Ferrari Gino Rosato dit que l’écurie se battra jusqu'à la toute fin (1:10 minute).
XM Radio

C'est juste après son second arrêt que la course de Michael Schumacher bascule. Sans donner le moindre signe avant-coureur, son moteur Ferrari explose dans un panache de fumée blanche.

Pour toute l'écurie Ferrari, qui avait travaillé sans relâche ces derniers mois, le coup est rude. «Ce fut une terrible désillusion, admet Jean Todt, le patron de la Scuderia. Jusque-là, la course se déroulait bien, nous étions placés pour remporter les deux titres mondiaux. Mais on a cassé, et on ne doit s'en prendre qu'à nous.»

Michael Schumacher, lui, ne s'en prenait à personne. Rentré à pied à son stand, il a serré ses mécanos contre lui. Tous, les uns après les autres. «C'est la course. Je ne ressens aucune tristesse, a-t-il commenté. Parfois on gagne, parfois on perd. C'est ce qui rend la vie passionnante. Nous ne devons pas nous montrer déçus, mais plutôt fiers d'avoir réussi à nous battre comme nous l'avons fait. Après le Grand Prix du Canada, nous avions 25 points de retard sur Alonso et plus personne n'y croyait. On a réussi à raviver le championnat jusqu'ici, c'est une belle victoire en soi.»

Dans le camp Renault, l'euphorie était indescriptible après la course. Trop ému, Flavio Briatore n'a pas pu se rendre sous le podium. Pour sa part, Fernando Alonso a hurlé de joie au 37e tour, au moment de passer la Ferrari à l'agonie. «Quand j'ai vu de la fumée, j'ai cru que c'était une Spyker, raconte l'Espagnol. J'ai fait attention à ne pas glisser sur l'huile, quand soudain, j'ai vu la Ferrari. J'ai crié. Cette victoire, c'est une magnifique surprise.»

Dès lors, Fernando Alonso a réduit sa cadence et s'est contenté de rallier le drapeau à damier. Le titre 2006 lui est quasiment acquis. Il s'en faut d'un seul point.