On verra qui remportera la guerre, mais Renault a gagné une première bataille dans la lutte qui l’oppose à Ferrari pour le titre de champion du monde des constructeurs.

On verra qui remportera la guerre, mais Renault a gagné une première bataille dans la lutte qui l’oppose à Ferrari pour le titre de champion du monde des constructeurs.

Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella ont dominé la séance de qualification du Grand Prix de Chine, samedi, signant les deux meilleurs temps, devant Rubens Barrichello et Jenson Button (Honda).

Pendant ce temps, Ferrari, handicapé par des pneus Bridgestone moins performants sous la pluie que les Michelin de ses rivaux, n’a pu faire mieux que le sixième temps de Michael Schumacher. L’Allemand est le seul pilote chaussé de Bridgestone à s’être faufilé dans le top 10, au terme d’une séance ponctuée de plusieurs têtes-à-queues et sorties de piste.

Alonso a été le plus rapide dans les trois phases de la séance. Son temps de 1 :44,360, six dixièmes plus rapide que celui de son coéquipier Fisichella (1 :44,992), lui a valu la position de tête. Barrichello et Button ont signé des chronos identiques de 1 :45,503. Schumacher, qui partira aux côtés de Kimi Raikkonen, est resté à près d’une seconde et demie d’Alonso.

Pour l’Espagnol, c’est une première pole depuis le Grand Prix du Canada, il y a plus de trois mois. «La qualif a été difficile, très occupée et compliquée pour tous les pilotes, mais les pneus Michelin étaient fantastiques et nous ont donné exactement ce dont nous avions besoin», a dit Alonso.

Le responsable de l’ingénierie de Renault, Pat Symonds, était enchanté. «Une performance comme celle-ci est toujours satisfaisante. Mais avec une course au championnat aussi serrée, c’est un boni. Nos positions sur la grille nous permettent d’espérer une très bonne course demain.»

Chez Ferrari, qui détient une avance de seulement trois points sur Renault au championnat des constructeurs, l’humeur était moins joyeuse. «Une sixième place était le mieux que nous puissions espérer. Vous pouvez appeler ça une opération de limitation des dommages», a commenté Schumacher, qui accuse deux points de retard sur Alonso au championnat des pilotes.

Selon le directeur technique de la Scuderia, Ross Brawn, les pneus de Bridgestone ont progressé depuis le Grand Prix de Hongrie, où ils en avaient arraché sous la pluie. «Mais ce n’est pas encore suffisant pour concurrencer nos rivaux qui courent avec des pneus différents», a-t-il dit.

Ce n’est pas le directeur de Michelin F1, Nick Shorrock, qui va le contredire. «Les pilotes des écuries associées à Michelin ont obtenu les 12 meilleurs temps de la première phase des qualifications, les huit meilleurs de la deuxième et neuf des 10 premières positions sur la grille», a-t-il souligné.

Aux malheurs de Ferrari s’ajoute le fait que Felipe Massa, auteur du 13e temps, devra partir en fond de grille en raison d’une pénalité de 10 places imposée parce qu’il a été contraint de changer son moteur, vendredi.

Pour Ferrari, un succès lors de la course de dimanche après-midi passe de toute évidence par une amélioration des conditions météo. Mais rien n’est moins sûr. En fin de journée, samedi, les prévisions demeuraient incertaines, mais une faible pluie, et peut-être même des orages, n’étaient pas impossibles.